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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 14.1895

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Nr. 5
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Dimier, Louis: Christophe Huet, [1]: peintre de chinoiseries et d'animaux
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https://doi.org/10.11588/diglit.24667#0381

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358

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Nicolas Huet, peintre du garde-meubles du roi, décédée d’hier, rue Basse-
du-Rampart, âgée de 62 ans, au convoi de laquelle ont assisté Jean-
liapüste Huet son fils, et Etienne Boussingault, beau-frère de l’époux. »
(Registres de la Madeleine. — La Ville-l’Évêque ’).

Le titre de « peintre du garde-meubles » semble s’accorder assez
avec la part que Huet le jeune prenait à la décoration des carrosses
royaux. Le même Nicolas Huet est, du reste, encore mentionné,
comme témoin, dans l’acte d’inhumation d’Anne Bécu femme Rançon,
mère de la comtesse du Barry2, en date du 20 octobre 1788, portant
cette fois le titre d’ancien peintre du garde-meubles du roi. Nous
proposons donc de recomposer de la manière suivante cette famille,
dont M. Gabillot a si bien étudié les dernières générations :

Christophe IIüet . Nicolas IIhet

professeur à l’Académie de Saint-Luc peintre du garde-meubles du roi
j- 1759 vivait encore en 1788

i

Jean-Baptiste Huet
1745-1811

Nicolas IIüet François (Villiers) Huet J.-15. Hue

Revenons maintenant à Christophe Huet. Nous ignorons et la date
de sa naissance et celle de ses ouvrages les plus considérables. Sa
manière est celle des peintres de la Régence et des années qui
suivirent. Le goût du chinois se répandit en France vers cette
époque, on sait avec quelle passion, et il paraît que Christophe
Huet fut un des principaux représentants de ce mouvement, l’un de
ceux à qui l’on s’adressait le plus volontiers pour de pareilles déco-
rations. Ce serait une histoire à faire que celle de ce genre de pein -
ture : la chinoiserie dans l’art français. La singerie, la turquerie et
plus tard la russianerie, fantaisies toujours renouvelées de ce capri-
cieux xvme siècle, se rattacheraient à ce sujet. Nous ne pouvons
parler convenablement de Huet sans dire quelques mots de cette
mode.

•i. Elle habitait Villiers-sur-Orge, où J.-B. Huet s'était installé avec toute sa
famille. Le surnom de son second fils lui vint même de celle résidence.

2. Dictionnaire des artistes de l’École française, par Bellici· de la Chavignerie
et Auvray, t. 1, p. 787.
 
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