DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Müntz, Eugène: L' enseignement des beaux-arts en France, 1: le siècle de Louis XIV
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24667#0398
L’ENSEIGNEMENT DES BEAUX-ARTS EN FRANCE. 375
l’avenir à broyer les couleurs, à préparer la toile, à donner aux
œuvres d’art cette perfection technique et cette solidité qui nous
remplissent d’admiration dans les retables des Primitifs! D’autre
part, la reproduction de la figure humaine, tel sera pour longtemps
l’admiration .
Gravure de Jean Audran d’après Je dessin de Le Brun (Expressions des passions de l'âme)
l’unique but assigné aux efforts des élèves : d’ornements, de
paysages, d’architecture, il n’en est pas question. Heureusement,
la tradition avait conservé une grande vigueur. Ce même Le Brun,
qui proscrivait de son Académie la classe si intéressante des artistes
industriels, était un décorateur hors ligne; son merveilleux crayon
s’adaptait aux industries les plus diverses1. N’est-ce pas lui qui four-
1. R est à peine nécessaire de rappeler ici la solide et intéressante étude que
M. Merson a récemment consacrée au peintre favori de Louis XIV (Gazette des
Beaux-Arts, février, mai et juillet 1893).
l’avenir à broyer les couleurs, à préparer la toile, à donner aux
œuvres d’art cette perfection technique et cette solidité qui nous
remplissent d’admiration dans les retables des Primitifs! D’autre
part, la reproduction de la figure humaine, tel sera pour longtemps
l’admiration .
Gravure de Jean Audran d’après Je dessin de Le Brun (Expressions des passions de l'âme)
l’unique but assigné aux efforts des élèves : d’ornements, de
paysages, d’architecture, il n’en est pas question. Heureusement,
la tradition avait conservé une grande vigueur. Ce même Le Brun,
qui proscrivait de son Académie la classe si intéressante des artistes
industriels, était un décorateur hors ligne; son merveilleux crayon
s’adaptait aux industries les plus diverses1. N’est-ce pas lui qui four-
1. R est à peine nécessaire de rappeler ici la solide et intéressante étude que
M. Merson a récemment consacrée au peintre favori de Louis XIV (Gazette des
Beaux-Arts, février, mai et juillet 1893).