GAZETTE DES BEAUX-ARTS
20
Mmc G uiard se remaria dix ans après, n’étant plus jeune, au peintre
André Vincent, fils de son premier maître, et mourut prématurément
peu après, en l’an XI (1803).
Prévenu par Gois père de la maladie de son amie, Hoin apprit
la triste nouvelle alors qu'il était à Dijon et prononça son éloge
aune séance de l’Académie de cette ville. Ecrivant à Vincent pour
le consulter sur la création en projet d’écoles des beaux-arts en
province, il lui expri-
mait en même temps
ses regrets, et celui-ci
lui répondait, le 9 mai
1801 :
Je suis extrêmement
sensible, Monsieur, aux
témoignages d'intérêt que
vous me donnez relative-
ment à la perle que je fis,
l'année dernière, dans la
personned’uneépouseque
son esprit, son caractère
et ses talens rendaient
chère à tous ses amis et à
qui je paye chaque jour
le juste tribut de mes re-
grets. ATous devez être
convaincu, Monsieur, que
si une circonstance favo-
rable au désir que j'ai tou-
jours eu de vous être de
quelque utilité se présente, je la saisirai avec le même empressement que
j’ai mis autrefois à vous donner quelques soins que vous avez bien voulu
rappeler à mon souvenir avec des expressions qui me font voir quel est
celui que vous en conservez.
Vincent 1.
A Monsieur Hoin, professeur de peinture, à Dijon.
Ces relations fréquentes avec tant d’artistes, ces visites jour-
nalières dans les ateliers du Louvre, où toutes les formes de l’art
étaient cultivées, donnaient à Claude Hoin une émulation salutaire,
1. Vincent (François-André), peintre d'histoire et de portraits, né à Paris le
30 décembre 1747, mort dans la même ville le 3 août 1816.
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Mmc G uiard se remaria dix ans après, n’étant plus jeune, au peintre
André Vincent, fils de son premier maître, et mourut prématurément
peu après, en l’an XI (1803).
Prévenu par Gois père de la maladie de son amie, Hoin apprit
la triste nouvelle alors qu'il était à Dijon et prononça son éloge
aune séance de l’Académie de cette ville. Ecrivant à Vincent pour
le consulter sur la création en projet d’écoles des beaux-arts en
province, il lui expri-
mait en même temps
ses regrets, et celui-ci
lui répondait, le 9 mai
1801 :
Je suis extrêmement
sensible, Monsieur, aux
témoignages d'intérêt que
vous me donnez relative-
ment à la perle que je fis,
l'année dernière, dans la
personned’uneépouseque
son esprit, son caractère
et ses talens rendaient
chère à tous ses amis et à
qui je paye chaque jour
le juste tribut de mes re-
grets. ATous devez être
convaincu, Monsieur, que
si une circonstance favo-
rable au désir que j'ai tou-
jours eu de vous être de
quelque utilité se présente, je la saisirai avec le même empressement que
j’ai mis autrefois à vous donner quelques soins que vous avez bien voulu
rappeler à mon souvenir avec des expressions qui me font voir quel est
celui que vous en conservez.
Vincent 1.
A Monsieur Hoin, professeur de peinture, à Dijon.
Ces relations fréquentes avec tant d’artistes, ces visites jour-
nalières dans les ateliers du Louvre, où toutes les formes de l’art
étaient cultivées, donnaient à Claude Hoin une émulation salutaire,
1. Vincent (François-André), peintre d'histoire et de portraits, né à Paris le
30 décembre 1747, mort dans la même ville le 3 août 1816.