JACOB MARIS
Ayant eu le plaisir, durant ces der-
nières années, de causer d’art avec
quelques-uns des plus enthousiastes col-
lectionneurs de tableaux de Paris et avec
plusieurs critiques français dont la com-
pétence et le goût sont universellement
reconnus, j'ai été frappé de voir que
ces connaisseurs étaient d'accord sur
un point de première importance : tous
disaient bien haut que la qualité essen-
tielle en peinture est la « belle peinture ».
Ce fait m’a touché et rendu heureux,
parce que j’y vois un résultat direct de
l’influence de notre grande école hollan-
daise du xviT siècle, si naturiste et bril-
lante, qui a contribué au développement
des grands peintres de France, tels Chardin, Watteau, Delacroix,
et surtout parce que je craignais, après avoir vu plusieurs Salons
de cette « fin de siècle », un détachement de ces saines et vivi-
Ayant eu le plaisir, durant ces der-
nières années, de causer d’art avec
quelques-uns des plus enthousiastes col-
lectionneurs de tableaux de Paris et avec
plusieurs critiques français dont la com-
pétence et le goût sont universellement
reconnus, j'ai été frappé de voir que
ces connaisseurs étaient d'accord sur
un point de première importance : tous
disaient bien haut que la qualité essen-
tielle en peinture est la « belle peinture ».
Ce fait m’a touché et rendu heureux,
parce que j’y vois un résultat direct de
l’influence de notre grande école hollan-
daise du xviT siècle, si naturiste et bril-
lante, qui a contribué au développement
des grands peintres de France, tels Chardin, Watteau, Delacroix,
et surtout parce que je craignais, après avoir vu plusieurs Salons
de cette « fin de siècle », un détachement de ces saines et vivi-