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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Si nous pouvons reproduire ici celte figure, d’après la photo-
graphie de la maison Brogi, de Florence, nous regrettons de n’en
pouvoir faire autant du croquis d’une autre figure appartenant à la
même série des figures du Paradis, également exposée aux Offices,
mais non encore reproduite par la photographie. Je veux parler
de la figure, imaginée selon la même conception purement idéale,
qui devait servir à la représentation du premier martyr, le jeune
diacre saint Etienne. Au Vatican, l’observateur aperçoit celui-ci à
sa droite, placé, lui aussi, sur les nuages, en seconde figure après
saint Jean-Baptiste. Ici, une fois de plus, on pourrait dire que
l’auteur s’est senti plus dégagé, plus libre dans le dessin que dans
la peinture, eu égard aux divergences qui apparaissent dans les
mouvements et la conduite des lignes. C’est ce qu’il nous est, du
reste, facile d’observer aussi dans les autres dessins du maître pour
la Chambre delà Signature, dans la délicate Poésie de la collection
de Windsor, dans les Anges volant du musée Wicar, à Lille, dans
les esquisses pour Y Ecole d'Athènes du Louvre, etc., série d’études
appartenant à l’époque qu'on pourrait bien appeler la plus belle et
la plus intéressante du maître, c’est-à-dire à celle où il dégage sa
propre personnalité, après avoir subi successivement les influences
de ses premiers maîtres, Timoteo Vite, le Pérugin, Pinturicchio et
les grands artistes florentins.
GUSTAVE FRIZZONI
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Si nous pouvons reproduire ici celte figure, d’après la photo-
graphie de la maison Brogi, de Florence, nous regrettons de n’en
pouvoir faire autant du croquis d’une autre figure appartenant à la
même série des figures du Paradis, également exposée aux Offices,
mais non encore reproduite par la photographie. Je veux parler
de la figure, imaginée selon la même conception purement idéale,
qui devait servir à la représentation du premier martyr, le jeune
diacre saint Etienne. Au Vatican, l’observateur aperçoit celui-ci à
sa droite, placé, lui aussi, sur les nuages, en seconde figure après
saint Jean-Baptiste. Ici, une fois de plus, on pourrait dire que
l’auteur s’est senti plus dégagé, plus libre dans le dessin que dans
la peinture, eu égard aux divergences qui apparaissent dans les
mouvements et la conduite des lignes. C’est ce qu’il nous est, du
reste, facile d’observer aussi dans les autres dessins du maître pour
la Chambre delà Signature, dans la délicate Poésie de la collection
de Windsor, dans les Anges volant du musée Wicar, à Lille, dans
les esquisses pour Y Ecole d'Athènes du Louvre, etc., série d’études
appartenant à l’époque qu'on pourrait bien appeler la plus belle et
la plus intéressante du maître, c’est-à-dire à celle où il dégage sa
propre personnalité, après avoir subi successivement les influences
de ses premiers maîtres, Timoteo Vite, le Pérugin, Pinturicchio et
les grands artistes florentins.
GUSTAVE FRIZZONI