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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
penser et on le sait de reste; ceux de Taddeo Gaddi à Assise, de Mazzolino à La
Haye, de Giovanni di Bartolo à Sienne ; — les Présentations au Temple de Lorenzo
Costa et de Mantegna à Berlin, de Montagna à Yicence, de Stephan Lochner à
Darmstadt, de Holbein le vieux à Munich, de Memling à Bruges ; — les Fuites ou
Repos en Égypte de Pasini à Bruxelles et d’Altdorfer à Berlin ; — les Baptêmes du
Christ de Verrocchio à Florence, de Patinir à Vienne, du Pérugin à Rome et à
Pérouse ; — les Salomé de Luini au Louvre, et de van Oostzanen à La Haye ; —-
les Transfigurations de Bellini à Venise, de Raphaël à Rome, d’Altdorfer à Cassel ;
— les Cènes de Ghirlandajo à Florence, de Schæufelein à Berlin, de Stuerbout de
Haarlem à Bruxelles ; — les innombrables scènes de la Passion par Fra Angelico
(à Florence), Mantegna (à la National Gallery), Panetti (à Berlin), le maître de la
Passion de Lyversberg (à Cologne), le maître de Saint Séverin (à Cologne), Durer
(à Munich), Holbein (à Bàle), Grünewald (à Cassel), B. Bruyn (à Dresde), Hans
Baldung (à Lübeck), Gérard David (à Berlin), Rogier van der VVeyden (à La Haye
et à Berlin), Aertsens (à Berlin), Rembrandt (à Munich), etc. ; — les Résurrections
de Fra Angelico à Florence, de Mantegna à la National Gallery, de Raffaellino
del Garbo à Florence, du Pérugin à Rome ; — les Christ apparaissant à Marie-
Madeleine d'Albertinelli au Louvre, du Pérugin et de Fra Angelico à Florence,
de Titien à Londres, de van Oostzanen à Cassel.
Comme on le voit, il ne s’agit pas uniquement d’œuvres célèbres ; beaucoup
de peu connues — et qui ne sont pas parmi les moins curieuses — ont été, avec
raison, jugées dignes d’être reproduites dans ce petit musée : à celles que nous
avons déjà citées il faut joindre des scènes de la vie du Christ, mosaïques byzan-
tines à Saint-Marc de Venise ; un curieux triptyque et une Trinité entre la Vierge
et saint Jean, de l’école westphalienne du xme siècle, conservés au musée de
Bàle ; Le Christ et la Samaritaine, de Cranach ; Saint Jean-Baptiste et sainte
Madeleine, de B. Strigel, et une Résurrection de Lazare, d’A. van Ouwater, à cette
même galerie ; un Christ bénissant les enfants, de l’école de Rembrandt, à la National
Gallery. Ces œuvres paraîtront à beaucoup très préférables à bien d’autres plus
renommées qui parfois ne les valent pas. Regrettons pourtant -— tout en recon-
naissant qu’on ne pouvait tout mettre — qu’on n’ait pas fait figurer dans ce
recueil quelques-unes des scènes de la Passion verte de Dürer, à l'Albertina de
Vienne, la Cène de Léonard et la saisissante Descente de croix de Rembrandt, à
la Pinacothèque de Munich, puisque aussi bien — et avec raison — on a, malgré
la différence de l’époque, adjoint le maître hollandais, si parent des Primitifs
par l’émotion, à ses émules des siècles précédents et donné de lui la Mise au
tombeau de la Pinacothèque, le Sermon sur la montagne du musée de Berlin,
et les Disciples d'Emmaüs du Louvre.
Toutes ces œuvres sont reproduites, par le procédé si exact de la photogra-
vure, d’après des clichés directs, et sont présentées dans un texte typographique
d’un style très pur, formant ainsi un ensemble artistique des plus remarquables.
M. Eugène Miintz, comme nous l'avons dit, y a joint, sous forme d’appendice,
un bon résumé de l’histoire de la peinture religieuse dans les différentes écoles.
AUGUSTE MA R G U1L LI ER
I.'Administrateur-"^rant : J. R O IJ A M.
PARIS. — IMPRIMERIE GEORGES PETIT, 12, RUE GODOT-DE-MAl’ROI
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
penser et on le sait de reste; ceux de Taddeo Gaddi à Assise, de Mazzolino à La
Haye, de Giovanni di Bartolo à Sienne ; — les Présentations au Temple de Lorenzo
Costa et de Mantegna à Berlin, de Montagna à Yicence, de Stephan Lochner à
Darmstadt, de Holbein le vieux à Munich, de Memling à Bruges ; — les Fuites ou
Repos en Égypte de Pasini à Bruxelles et d’Altdorfer à Berlin ; — les Baptêmes du
Christ de Verrocchio à Florence, de Patinir à Vienne, du Pérugin à Rome et à
Pérouse ; — les Salomé de Luini au Louvre, et de van Oostzanen à La Haye ; —-
les Transfigurations de Bellini à Venise, de Raphaël à Rome, d’Altdorfer à Cassel ;
— les Cènes de Ghirlandajo à Florence, de Schæufelein à Berlin, de Stuerbout de
Haarlem à Bruxelles ; — les innombrables scènes de la Passion par Fra Angelico
(à Florence), Mantegna (à la National Gallery), Panetti (à Berlin), le maître de la
Passion de Lyversberg (à Cologne), le maître de Saint Séverin (à Cologne), Durer
(à Munich), Holbein (à Bàle), Grünewald (à Cassel), B. Bruyn (à Dresde), Hans
Baldung (à Lübeck), Gérard David (à Berlin), Rogier van der VVeyden (à La Haye
et à Berlin), Aertsens (à Berlin), Rembrandt (à Munich), etc. ; — les Résurrections
de Fra Angelico à Florence, de Mantegna à la National Gallery, de Raffaellino
del Garbo à Florence, du Pérugin à Rome ; — les Christ apparaissant à Marie-
Madeleine d'Albertinelli au Louvre, du Pérugin et de Fra Angelico à Florence,
de Titien à Londres, de van Oostzanen à Cassel.
Comme on le voit, il ne s’agit pas uniquement d’œuvres célèbres ; beaucoup
de peu connues — et qui ne sont pas parmi les moins curieuses — ont été, avec
raison, jugées dignes d’être reproduites dans ce petit musée : à celles que nous
avons déjà citées il faut joindre des scènes de la vie du Christ, mosaïques byzan-
tines à Saint-Marc de Venise ; un curieux triptyque et une Trinité entre la Vierge
et saint Jean, de l’école westphalienne du xme siècle, conservés au musée de
Bàle ; Le Christ et la Samaritaine, de Cranach ; Saint Jean-Baptiste et sainte
Madeleine, de B. Strigel, et une Résurrection de Lazare, d’A. van Ouwater, à cette
même galerie ; un Christ bénissant les enfants, de l’école de Rembrandt, à la National
Gallery. Ces œuvres paraîtront à beaucoup très préférables à bien d’autres plus
renommées qui parfois ne les valent pas. Regrettons pourtant -— tout en recon-
naissant qu’on ne pouvait tout mettre — qu’on n’ait pas fait figurer dans ce
recueil quelques-unes des scènes de la Passion verte de Dürer, à l'Albertina de
Vienne, la Cène de Léonard et la saisissante Descente de croix de Rembrandt, à
la Pinacothèque de Munich, puisque aussi bien — et avec raison — on a, malgré
la différence de l’époque, adjoint le maître hollandais, si parent des Primitifs
par l’émotion, à ses émules des siècles précédents et donné de lui la Mise au
tombeau de la Pinacothèque, le Sermon sur la montagne du musée de Berlin,
et les Disciples d'Emmaüs du Louvre.
Toutes ces œuvres sont reproduites, par le procédé si exact de la photogra-
vure, d’après des clichés directs, et sont présentées dans un texte typographique
d’un style très pur, formant ainsi un ensemble artistique des plus remarquables.
M. Eugène Miintz, comme nous l'avons dit, y a joint, sous forme d’appendice,
un bon résumé de l’histoire de la peinture religieuse dans les différentes écoles.
AUGUSTE MA R G U1L LI ER
I.'Administrateur-"^rant : J. R O IJ A M.
PARIS. — IMPRIMERIE GEORGES PETIT, 12, RUE GODOT-DE-MAl’ROI