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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 23.1900

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Nr. 2
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Reymond, Marcel: Les débuts de l'architecture de la Renaissance (1418 - 1440), [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24720#0101

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LES DÉBUTS DE L’ARCHITECTURE DE LA RENAISSANCE

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trop fort, — mais d’une étude plus rigoureuse du monde réel. Ce fut,
en art, une observation plus précise du corps humain, de ses membres,
de ses muscles, de ses os, de ses mouvements ; mais, par contre, une
étude moins passionnée de tout ce qui touche à l’âme, de tout ce que
l’homme cherche, désire et attend au delà de l’univers créé.

Partout, dans les lettres comme dans les arts, la Renaissance
eut le même caractère général : un prodigieux développement des
études scientifiques, qu/il fallut malheureusement payer par un

HOPITAL DES INNOCENTS, A FLORENCE

affaiblissement de l’idée religieuse et, on doit le reconnaître, de la
moralité publique.

La Renaissance devait se faire en Italie, car, de tous les pays
d'Europe, c’est celui qui avait conservé Je plus de souvenirs de
l’antiquité. En Italie, le gothique ne s’est jamais implanté avec
toute sa rigueur. L’Italie n’oublia jamais ses origines, et tous les
efforts de ses artistes, au moyen âge, ne furent que des tentatives
pour concilier les deux systèmes, pour adopter les lignes ascen-
dantes si chères à la religion chrétienne, sans renoncer toutefois
complètement à l’horizontale, à la ligne traditionnelle des peuples
latins. Au moyen âge, le système ogival ne put pénétrer en Italie
qu’en se prêtant à des compromissions. La cathédrale de Florence
 
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