DOI issue:
Nr. 3
DOI article:Reinach, Salomon: Courrier de l'art antique, [15]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24720#0273
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
ainsi conçue : Terra cotta Eros from Eretria ; en réalité, c’est une imitation d’un
type bien connu de Myrina, avec une tête attique inspirée de l’Hermès de
Praxitèle. La place de cette statuette est dans un tiroir ou, mieux encore, à côté
du Poséidon, de l’Athéna et de la grande femme assise du même musée, —dans
une vitrine spéciale affectée aux chefs-d’œuvre des faussaires. Si le musée de
STATUETTE EX TERRE CUITE D ’ É R É T R IE
(Musée d’Athènes.)
South Kensinglon voulait y joindre ce qu'il possède du même genre, la vitrine
serait certainement trop petite...
Miss Hutton a donc été très bien inspirée en étudiant, dans VEphéméris
archéologique d’Athènes, celles des terres cuites d’Érétrie sur lesquelles ne peut
planer aucun soupçon b La plupart n’ont rien d’original : ce sont des types tana-
gréens, des importations béotiennes. Vers la fin du me siècle seulement, Erétrie
paraît avoir eu une école indépendante de coroplastes, dont le style assez lourd
est racheté par la variété de leurs conceptions. La charmante statuette que nous
reproduisons est antérieure à la floraison de cette école et tout à fait tana- 1
1. ’EîpTjjisph; àpyaooXoytx^, 1899, p. 25 et suiv.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
ainsi conçue : Terra cotta Eros from Eretria ; en réalité, c’est une imitation d’un
type bien connu de Myrina, avec une tête attique inspirée de l’Hermès de
Praxitèle. La place de cette statuette est dans un tiroir ou, mieux encore, à côté
du Poséidon, de l’Athéna et de la grande femme assise du même musée, —dans
une vitrine spéciale affectée aux chefs-d’œuvre des faussaires. Si le musée de
STATUETTE EX TERRE CUITE D ’ É R É T R IE
(Musée d’Athènes.)
South Kensinglon voulait y joindre ce qu'il possède du même genre, la vitrine
serait certainement trop petite...
Miss Hutton a donc été très bien inspirée en étudiant, dans VEphéméris
archéologique d’Athènes, celles des terres cuites d’Érétrie sur lesquelles ne peut
planer aucun soupçon b La plupart n’ont rien d’original : ce sont des types tana-
gréens, des importations béotiennes. Vers la fin du me siècle seulement, Erétrie
paraît avoir eu une école indépendante de coroplastes, dont le style assez lourd
est racheté par la variété de leurs conceptions. La charmante statuette que nous
reproduisons est antérieure à la floraison de cette école et tout à fait tana- 1
1. ’EîpTjjisph; àpyaooXoytx^, 1899, p. 25 et suiv.