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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 23.1900

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Nr. 4
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Portalis, Roger: Claude Hoin, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24720#0325

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308

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Les élèves du lycée ont assisté en corps à ses funérailles ».

Nous aussi, nous avons tenu à saluer la tombe de l’aimable
artiste et de son Amélie. L’ancien cimetière de Dijon, une manière
de parc à demi abandonné, est d’ailleurs presque dans la ville et l’on
n’y enterre plus depuis une vingtaine d’années. Ce n’est pas sans
mélancolie que nous avons foulé la pierre sous laquelle reposent les
deux amants à jamais réunis dans la mort. Les racines d’un acacia
au feuillage léger ont brisé cette tombe que nul ne vient plus visiter.
11 a fallu écarter les feuilles mortes pour déchiffrer les quelques
mots qu’il avait fait graver pour elle : «... Les regrets de ses amis
dureront longtemps, ceux de son mari ne cesseront jamais. » Dans
la partie inférieure, où est gravé son nom, on peut lire encore :

« .de plusieurs Académies », rappel d'outre-tombe bien fait pour

plaire à celui qui avait été si fier de leur appartenir1.

« M. lloin laisse un cabinet qui renferme, dit-on, des tableaux
et des dessins originaux très précieux. » Quand Amanton, trois jours
après la mort de l’artiste, écrivait cela dans le Journal de la Côte-
d’Or■, en formant le vœu que cette intéressante collection fût réunie
au musée par un arrangement avec les héritiers, savait-il déjà
que celui-ci avait disposé en sa faveur de plusieurs morceaux de son
cabinet? C’est ainsi que ses Rosalba : la Jeune fille à la colombe et le
Printemps, qu’il considérait comme les plus précieux de ses tableaux,
étaient légués au musée de sa ville natale, comme aussi son portrait.
Deux paysages à la gouache, exposés jadis à Paris, et représentant
des Vues de Vincennes et de Vaugirard, étaient laissés en souvenir

\. L’acte de décès de Claude Hoin nous a été très obligeamment communiqué
par M. H. Gbabeuf.

« Régistre des décès, années 1817, n° 383 : L’an mil huit cent dix-sept, le
seize juillet, à midi, par devant Claude-Auguste Durande, maire et officier public
de l’état civil de la ville de Dijon (Côte-d’Or), chevalier des ordres de Saint-Michel
et de la Légion d'honneur, sont comparus : Jean Adelon, âgé de trente-trois ans,
avocat, dem1 au dit Dijon, et Dominique Rathelot, âgé de trente-deux ans, marchand
orfèvre, dem1 au dit Dijon, tous deux amis du défunt ci-après nommé, lesquels
nous ont déclaré que ce jourd’hui seize juillet, heure de sept et demie du matin,
Claude Hoin, âgé de soixante-sept ans, peintre de Sa Majesté Louis XVIII, profes-
seur de peinture au Collège royal de Dijon et conservateur du musée de cette
ville, y demeurant, rue Rameau, n° 1, née (sic) en icelle, le vingt-cinq juin mil
sept cent cinquante, fils de feu Jean-Jacques Hoin, maître ès-arts et en chirurgie
et de feue Catherine Burette, et veuf de Thérèse-Charlotte-Amélie Thuaut, est
décédé en son domicile où nous nous sommes transporté et assuré de ce décès
et les déclarants ont signé avec nous le présent acte après lecture faite. —
B. Rathelot, J. Adelon, Durande,
 
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