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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0046
NOTICE HISTORIQUE SUR SÉLINONTE. 17
les premiers possesseurs de la Sicile; les uns s'établirent dans la.
partie occidentale de l'île, les autres dans la partie orientale (1).
Plus tard les Cretois, sous leur roi Midas, et les Troyens fugitifs,
sous leur chef Elyme, habitèrent le sud de l'île; enfin les Phéniciens,
attirés par la fertilité de son sol, formèrent des établissements sur
les rivages les plus voisins de l'Afrique (2). Ces dernières peuplades,
qui paraissent avoir occupé le pays où s'élève Sélinonte, auraient
successivement coopéré 'à sa fondation; mais les demeures qu'ils
construisirent sur son emplacement n'étaient, sans aucun doute,
que des cabanes en bois couvertes de terre et de chaume ; Sélinonte
ne devint une grande ville, prospère et renommée, que lorsque les
Grecs de races ionienne et dorienne, venus de Mégare, envahirent à
leur tour la Trinacrie (3).
Le pays de Mégare était peu étendu, mais très-peuplé. Les habi-
tants, voisins de l'Attique, hardis marins et marchands entrepre-
nants , avaient de bonne heure envoyé des colonies dans de loin-
tains parages. Sur les bords du Pont-Euxin, dans le nord de l'Àsie-
Mineure ils avaient fondé de florissantes cités et ils durent, dans
leurs courses sur mer, être attirés vers les fécondes campagnes
siciliennes. La première arrivée des Mégariens, conduits par Théo-
clès, remonte à la Ve Olympiade (environ 755 av. J.-C). Peu
nombreux, ils ne purent laisser que de très-faibles colonies sur
les emplacements où s'élevèrent plus tard les villes de Naxos, de
Léontini et de Catane (4). ' .
Sept années .après, Lamis de Mégare débarque avec une suite plus
considérable sur les côtes de l'ouest. Il élève la petite ville de Tro-
lilis, s'établit à Léontini, en est chassé, et se dirige vers le sud où
il fonde Thapsos et meurt. Les habitants, forcés par leurs voisins de
(1) Thucydide, VI, 2.
(2)Ib.,VI, 2.
(3) Strabon, VI, 2.
(4) Ib., VI, 2. — Thucydide, VI, 3.
les premiers possesseurs de la Sicile; les uns s'établirent dans la.
partie occidentale de l'île, les autres dans la partie orientale (1).
Plus tard les Cretois, sous leur roi Midas, et les Troyens fugitifs,
sous leur chef Elyme, habitèrent le sud de l'île; enfin les Phéniciens,
attirés par la fertilité de son sol, formèrent des établissements sur
les rivages les plus voisins de l'Afrique (2). Ces dernières peuplades,
qui paraissent avoir occupé le pays où s'élève Sélinonte, auraient
successivement coopéré 'à sa fondation; mais les demeures qu'ils
construisirent sur son emplacement n'étaient, sans aucun doute,
que des cabanes en bois couvertes de terre et de chaume ; Sélinonte
ne devint une grande ville, prospère et renommée, que lorsque les
Grecs de races ionienne et dorienne, venus de Mégare, envahirent à
leur tour la Trinacrie (3).
Le pays de Mégare était peu étendu, mais très-peuplé. Les habi-
tants, voisins de l'Attique, hardis marins et marchands entrepre-
nants , avaient de bonne heure envoyé des colonies dans de loin-
tains parages. Sur les bords du Pont-Euxin, dans le nord de l'Àsie-
Mineure ils avaient fondé de florissantes cités et ils durent, dans
leurs courses sur mer, être attirés vers les fécondes campagnes
siciliennes. La première arrivée des Mégariens, conduits par Théo-
clès, remonte à la Ve Olympiade (environ 755 av. J.-C). Peu
nombreux, ils ne purent laisser que de très-faibles colonies sur
les emplacements où s'élevèrent plus tard les villes de Naxos, de
Léontini et de Catane (4). ' .
Sept années .après, Lamis de Mégare débarque avec une suite plus
considérable sur les côtes de l'ouest. Il élève la petite ville de Tro-
lilis, s'établit à Léontini, en est chassé, et se dirige vers le sud où
il fonde Thapsos et meurt. Les habitants, forcés par leurs voisins de
(1) Thucydide, VI, 2.
(2)Ib.,VI, 2.
(3) Strabon, VI, 2.
(4) Ib., VI, 2. — Thucydide, VI, 3.