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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0409

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380 LIVRE SEPTIEME. — GHAP. 4.

soutenus par des troncs d'arbre devenus plus tard des colonnes. Lés
Hellènes menaient une vie tout extérieure et les vives discussions
des réunions publiques si nécessaires à leur esprit, qui y déployait
toutes ses qualités, leur rendaient indispensables des abris com-
modes et agréables où ils pouvaient sans peine se garantir de la
chaleur excessive du soleil et jouir de sa lumière si magnifique dans
leur pays : la meilleure place pour ces abris n'était-elle pas autour
des temples, sous la protection immédiate des dieux, et le plus sou-
vent aussi derrière les fortes murailles des acropoles? On n'a pas en-
core retrouvé et on ne retrouvera sans doute jamais de documents sur
la disposition des temples primitifs : toutefois on peut jusqu'à un
certain point s'en faire une idée en suivant la marche nécessaire de
toutes les œuvres humaines, du simple au composé. Le premier
temple est certainement l'sedicule ; puis on y adosse les promenoirs
qui deviendront les portiques, les ptéromas ; ils reçoivent les
citoyens pendant les cérémonies religieuses et servent ensuite à
leurs ébattements profanes tant que la naïveté des croyances le
permet. Plus lard, pour établir une démarcation entre les deux
services, on ajoute sur le devant des avant-porches ou ptéromas
intérieurs comme ceux des temples C et S; le portique extérieur,
qui entoure les quatre faces du temple, sert aux réunions publiques;
dans l'avant-porche on vient prier et sacrifier aux dieux. En même
temps la disposition intérieure du sanctuaire, devient plus complexe
et, sans préjuger ni quand ni comment furent établies ses trois
divisions extérieures, telles qu'on les rencontre dans les temples
G et S, on voit au temple D la transition de l'avant-porche au pro-
naos, c'est-à-dire à une séparation toujours plus grande entre les
services publics et religieux. Un peu plus tard encore, quand la
religion, pour ne pas perdre de son influence, croit devoir s'en-
tourer d'une pompe mystérieuse et se séparer des agitations .pro-
fanes de la vie politique, quand enfin les portiques sont insuffisants
à recevoir les citoyens devenus plus nombreux, on en arrive lente-
 
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