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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0480
450 LIVRE SFPT1ÈME. — CHAP. <5.
Les filets et les annelets sont les uns et les autres une imitation
des anneaux qui entouraient les sommets des premiers fûts. Celte
origine semble confirmée par le fait que ces deux ornements ne se
trouvent pas toujours réunis sur le même chapiteau : il en fallait
pour séparer le chapiteau du fût et pour rompre les lignes verticales
des cannelures, mais il ressort de leur forme qu'un ou deux des
uns ou des autres suffisaient déjà pour produire l'effet désiré, et on
comprend dès lors pourquoi il existe une assez grande différence
dans les quantités employées de ces filets ou annelets. Au surplus,
on n'a jamais trouvé plus de 3 filets ni de 4 annelets.
§ 2. — Profils des chapiteaux ioniques.
Ce sont les volutes qui déterminent pour le chapiteau ionique Je
caractère de l'ensemble. Dans le petit nombre de ces chapiteaux que
nous connaissons, PI. 88, le plus ancien est celui de Sélinonte, puis
viennent ceux des temples athéniens de l'Ilissus, d'Érechthée, de Mi-
nerve Poliade et de la Victoire Aptère et enfin, dans l'Ionie, ceux de
Priène et de Milet. Le plan du chapiteau de Sélinonte est un rec-
tangle beaucoup plus allongé enc.ore que ceux des trois premiers
temples athéniens ; ceux-ci toutefois, comme celui-là, se rapprochent
du type primitif par la grande hauteur de la table ou canal entre les
oyes et l'entablement : cette proportion, l'ampleur qu'elle a permis
d'attribuer aux volutes donnent à l'ensemble un beau et mâle ca-
ractère de résistance ; cette impression est confirmée sur les côtés et
le dessous du chapiteau par le développement complet des oves sous
les coussinets. 11 faut ajouter encore que si les deux chapiteaux de
l'Érechlhéion et de la Minerve Poliade sont par le fait déjà bien
moins supports que celui de Sélinonte, le grand champ orné de
riches palmettes entre la première baguette au-dessus des canne-
lures et la seconde au-dessous des oves, qui semble pour l'œil faire
partie de ces deux chapiteaux, en augmentant beaucoup leur hau-
Les filets et les annelets sont les uns et les autres une imitation
des anneaux qui entouraient les sommets des premiers fûts. Celte
origine semble confirmée par le fait que ces deux ornements ne se
trouvent pas toujours réunis sur le même chapiteau : il en fallait
pour séparer le chapiteau du fût et pour rompre les lignes verticales
des cannelures, mais il ressort de leur forme qu'un ou deux des
uns ou des autres suffisaient déjà pour produire l'effet désiré, et on
comprend dès lors pourquoi il existe une assez grande différence
dans les quantités employées de ces filets ou annelets. Au surplus,
on n'a jamais trouvé plus de 3 filets ni de 4 annelets.
§ 2. — Profils des chapiteaux ioniques.
Ce sont les volutes qui déterminent pour le chapiteau ionique Je
caractère de l'ensemble. Dans le petit nombre de ces chapiteaux que
nous connaissons, PI. 88, le plus ancien est celui de Sélinonte, puis
viennent ceux des temples athéniens de l'Ilissus, d'Érechthée, de Mi-
nerve Poliade et de la Victoire Aptère et enfin, dans l'Ionie, ceux de
Priène et de Milet. Le plan du chapiteau de Sélinonte est un rec-
tangle beaucoup plus allongé enc.ore que ceux des trois premiers
temples athéniens ; ceux-ci toutefois, comme celui-là, se rapprochent
du type primitif par la grande hauteur de la table ou canal entre les
oyes et l'entablement : cette proportion, l'ampleur qu'elle a permis
d'attribuer aux volutes donnent à l'ensemble un beau et mâle ca-
ractère de résistance ; cette impression est confirmée sur les côtés et
le dessous du chapiteau par le développement complet des oves sous
les coussinets. 11 faut ajouter encore que si les deux chapiteaux de
l'Érechlhéion et de la Minerve Poliade sont par le fait déjà bien
moins supports que celui de Sélinonte, le grand champ orné de
riches palmettes entre la première baguette au-dessus des canne-
lures et la seconde au-dessous des oves, qui semble pour l'œil faire
partie de ces deux chapiteaux, en augmentant beaucoup leur hau-