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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0541

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NATURE ET APPAREIL DES PIERRES. — § 2. 5 H

rement entre la hauteur et la surface des points d'appui, ne l'aurait
pas justifié. Dans ces;conditions le système suivi par les Grecs était
le seul applicable puisque pour le marbre il diminuait, autant que
lé permettaient les formes de l'architecture, le cubé en œuvre et
réduisait toujours à la quantité nécessaire et suffisante la surface
des lits et des joints, c'est-à-dire une taille extrêmement pénible et
coûteuse.

Pour les socles, qui entourent les temples, la hauteur des assises
est égale à celle des gradins; la division régulière et chevauchée
des joints se règle d'après les pierres du dernier socle sur lequel
posent les premiers tambours des colonnes; elles sont ordinairement
en un seul morceau carré, dont le côté excède très-peu le diamètre
des colonnes ; quelquefois elles sont en deux morceaux avec le joint
passant dans l'axe de la colonne (1).

Les murs en calcaire grossier sont toujours pleins, généralement
aVec des pierres qui prennent toute l'épaisseur. Quelquefois l'assise
inférieure, formant socle et partant de dimension plus forte, est
en deux morceaux égaux (2), que recouvrent les assises supérieures,
aussi larges que le mur. Les assises alternativement en trois et en
quatre morceaux des antes du pronaôs, au temple T de Sélinonte,
PI. 76, F. V, sont un autre exemple du soin avec lequel les con-
structeurs donnaient de la liaison aux murs.

(I) Comme exemples du système le plus général, nous citerons : le temple R de
Sélinonte, PI. 37, PI. 39/F. JIl et PI. 42, F. II; en Grèce, ceux d'Égine {Exp. scien.
de -Morée, ouv. cit., t. III, PI. 48), de Sunium (ib., t. III, PI. 31, F. I, et PI. 32),
d'Apollon àBassae (ib., t. Il, PI. 5).

Au. temple de Ségeste, PI. 4, F. II et PI. 5, F. I et II, les pierres sous les colonnes sont
en deux morceaux et dépassent très-peu celles-ci. Au Parthénon, les pierres sous les
colonnes d'angle sont entières; sous les autres colonnes elles sont en deux morceaux
et chacun dépasse la circonférence du fût, d'environ les 2/5 de sa longueur totale
(Penrose, Principles, ouv. civ., PI. 3 et 9). Avec les matériaux et l'exécution soignée
du Parthénon, ce système n'avait pas les inconvénients à craindre dans les construc-
tions ordinaires, .où un porte-à-faux, suite d'un tassement inégal, fait souvent rompre
des pierres ainsi appareillées à l'aplomb des charges qui réagissent sur elles.

(2) Tels sont entre autres exemples les murs des temples D et S de Sélinonte.
 
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