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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0597

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MÉTAUX. 567

s'obtenir avec des forges et: marteaux de dimensions ordinaires (1).'
On exécutait également en fer les quarts de cercle sur lesquels
roulaient les lourds vantaux des portes. On ne peut en douter, en
voyant les entailles de même forme-qui furent faites à cet ancien
sanctuaire sélinontin dont les matériaux servirent plus tard à l'érec-

(1) Voici le calcul de la charge supportée par ces linteaux et de leur résistance.
La masse de pierre, qui forme l'entablement hmt de 7m,931, est saillante de
1m,949;il faut y ajouter la saillie de la corniche, 1m,500x1m,370; ces deux quan-
tités sur la longueur de 3m,50, distance des abaques, produisent 61mo,292 pesant
104,196 kilos; mais on peut admettre que la moitié de ce poids se reporte direc-
tement, par l'encorbellement des pierres, d'une part sur les chapiteaux des colon-
nes, d'autre part sur le mur, de telle sorte que les deux linteaux en pierre et en fer
n'auraient à porter que 52,098 kilos, ou bien par mètre courant et en chiffre rond,
14,900 kilos.
Le moment d'inertie d'un solide rectangulaire soumis comme* les linteaux à un

effort de flexion est représenté par la formule —— , dans laquelle a est la largeur

6

été la hauteur du rectangle. L'effort qui tend à fléchir des solides posés horizontale-

1 jo c ^

ment sur deux points d'appui est donné par la formule £—- , dans laquellep= la charge

M

uniformémentrépartie par mètre courant de longueur etc= la demi-distance des points

d'appui. La résistance par mètre carré de section est de 22,000 pour la pierre, de 10,000;000

. , ,. , „ „ U.900 x 1,752

pour le fer. Il doit y avoir «galite entre 1 effort ou —— - - et la résistance

ou !ii4_? *J'? x 22,000 (pour la pierre) plus0,19 *—- X 10,000,000 (pour le fer).

— Voir Res. des mater., ouv. cit., par. le général Morin, n0' 112 et suiv. — Fai-
sant les calculs on trouve pour la résistance du linteau en pierre 10,290 kilos, et
pour celle du linteau en fer 12,669 k., soit ensemble 22,956 kil : l'effort qui tend à flé-
chir est de 22,797 kilos. On voit qu'il y a une égalité assez rapprochée entre les dimen-
sions données par la pratique antique à ces linteaux et ceux que nous indique la théorie
moderne. Si on ne peut pas conclure de cette analogie remarquable, que les anciens
surent comme nous analyser dans tous hurs détails les lois de la statique,, il nous
faut reconnaître qu'ils avaient su méditer avec une profonde sagacité, appliquer
avec un rare discernement les règles pratiques qu'ils devaient à une expérience de
plusieurs siècles.

Gockerell, dans sa restitution du temple des Géants (Ani-.ofAth. a. oth. plac. in
Greece, ouv. cit.), a indiqué un joint au milieu de la première assise de l'architrave.
Gela ne nous paraît pas motivé par les dimensions de la pierre, cela est tout à fait
contraire aux principes traditionnels et enfin, avec cette disposition, les linteaux en
fer travaillant sous un effort de 18 kilos par millimètre carré auraient été bien
faibles.
 
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