SCULPTURES. 637
En se reportant à la marche que devait suivre le développe-
ment naturel de la sculpture et qui est indiquée par tout ce que
nous connaissons de l'art de la poterie chez les Grecs, c'est.en
terre, matière particulièrement propre aux essais plastiques, que
furent exécutées les premières œuvres vraiment artistiques de la
sculpture : tels étaient les couronnements du temple aux angles
des frontons. L'emploi très-développé de la sculpture en terre cuite
est confirmé par les figures de dieux et d'hommes trouvées dans
les tombeaux de l'Étrurie, par les nombreuses figurines de divinités
qui servaient aux anciens pour le culte des Pénates, enfin parles
décorations de ce genre appliquées aux édiGces publics et particu-
liers. On comprend qu'on n'en ait pas retrouvé de nombreuses traces
dans les temples, parce quelles furent remplacées plus tard, lorsque
la technique était déjà perfectionnée, par de plus beaux matériaux, la
pierre fine et surtout le marbre. Des circonstances exceptionnelles,
la dimension des sujets, la dépensé excessive qui serait résultée de
l'emploi d'une matière fort coûteuse pouvaient seules forcer les ar-
tistes à employer, comme au temple des Géants d'Agrigente, une
pierre grossière en la revêtant de stuc.
Les restes de couleurs trouvées sur les sculptures prouvent incon-
testablement leur entière coloration. Nous avons été confirmé dans
cette opinion par une suite d'essais qui nous firent voir l'effet affreux
de figures où les lèvres et les yeux peints se détachent sur le ton na-
turel de l'ivoire ou du marbre ; leur blancheur rappelle la pâleur de
la mort et les fait ressembler à des spectres pétrifiés. Un léger tonde
chair produit au contraire l'effet le plus harmonieux; l'apparence
de la vie donne au visage un véritable charme ; l'absence de tout
mouvement lui communique une incontestable majesté.
Les vêtements étaient couverts d'une teinte piate, quelquefois aussi
enrichis d'ornements symboliques ou rappelant les broderies des
étoffes ordinaires. Certains accessoires exécutés en bronze doré ajou-
taient encore à la variété des couleurs.
En se reportant à la marche que devait suivre le développe-
ment naturel de la sculpture et qui est indiquée par tout ce que
nous connaissons de l'art de la poterie chez les Grecs, c'est.en
terre, matière particulièrement propre aux essais plastiques, que
furent exécutées les premières œuvres vraiment artistiques de la
sculpture : tels étaient les couronnements du temple aux angles
des frontons. L'emploi très-développé de la sculpture en terre cuite
est confirmé par les figures de dieux et d'hommes trouvées dans
les tombeaux de l'Étrurie, par les nombreuses figurines de divinités
qui servaient aux anciens pour le culte des Pénates, enfin parles
décorations de ce genre appliquées aux édiGces publics et particu-
liers. On comprend qu'on n'en ait pas retrouvé de nombreuses traces
dans les temples, parce quelles furent remplacées plus tard, lorsque
la technique était déjà perfectionnée, par de plus beaux matériaux, la
pierre fine et surtout le marbre. Des circonstances exceptionnelles,
la dimension des sujets, la dépensé excessive qui serait résultée de
l'emploi d'une matière fort coûteuse pouvaient seules forcer les ar-
tistes à employer, comme au temple des Géants d'Agrigente, une
pierre grossière en la revêtant de stuc.
Les restes de couleurs trouvées sur les sculptures prouvent incon-
testablement leur entière coloration. Nous avons été confirmé dans
cette opinion par une suite d'essais qui nous firent voir l'effet affreux
de figures où les lèvres et les yeux peints se détachent sur le ton na-
turel de l'ivoire ou du marbre ; leur blancheur rappelle la pâleur de
la mort et les fait ressembler à des spectres pétrifiés. Un léger tonde
chair produit au contraire l'effet le plus harmonieux; l'apparence
de la vie donne au visage un véritable charme ; l'absence de tout
mouvement lui communique une incontestable majesté.
Les vêtements étaient couverts d'une teinte piate, quelquefois aussi
enrichis d'ornements symboliques ou rappelant les broderies des
étoffes ordinaires. Certains accessoires exécutés en bronze doré ajou-
taient encore à la variété des couleurs.