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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 4.1907 (Nr. 77-100)

DOI issue:
Supplement au Nr. 77
DOI article:
A propos des transports de marbre en France
DOI article:
Le choix des marbres, [1]: marbres jaunes
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.17229#0014

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6

en vertu de laquelle les employés de la com-
pagnie, des plus petits aux plus grands,
voient avec douleur le trafic affluer parce que
cela leur donne du travail supplémentaire et
aucun supplément d'appointements.

Le troisième cas que nous voulons traiter
louche le commerce de marbrerie entre
la France et l'Algérie ; nous n'en parlerons
aujourd'hui que succinctement, des rensei-
gnements plus complets devant nous être
envoyés bientôt.

Les compagnies grassement subvention-
nées qui desservent Dùnkerque et l'Algérie
sont en dessous de tout dans leur service.
Elles touchent leurs subventions, et ce
bénéfice les dispense d'en chercher d'autres.

Les caisses de marbres, en raison de leur
fragilité, sont probablement chargées les der-
nières. Or, il parait que le fret étant assez

abondant, on ne trouve jamais la place pour
charger les marbres, de telle façon que ces
marchandises demeurent en souffrance à
Dùnkerque pendant deux mois et [dus et on
ne charge que les colis des clients fbrtemenl
pistonnés ou qui ont beaucoup supplié.

Les caisses vides en retour sont parfois en
souffrance en Algérie de deux à six mois, et
quand elles reviennent, elles sont démanti-
bulées ou incomplètes.

Nous croyons savoir qu'un mouvement
sérieux va être tenté, surtout en Algérie, pour
corriger cette situation dont l'auteur respon-
sable est la Compagnie des bateaux à vapeur
du Nord, pour ne citer qu'elle.

La question a trop d'importance p,our
notre industrie pour que nous n'y revenions
lias et pour que nous n'aidions pas les initia-
tives individuelles désireuses de remédier à
cette lamentable situation.

JiE eyîoix DES JVCjÇJU3JCEs

MARBRES JAUNES

La coloration jaune des marbres esi due à
des sels carbonates et autres qui ne sont
généralement pas à leur maximum d'oxyda-
tion. Pusieurs de ces marbres, au contact du
fer chaud, prennent une coloration rouge
brique.

Les marbres jaunes sont particulièrement
estimés en Amérique, en Allemagne et en
Angleterre. Par un caprice qui semble une
répercussion de plaisanteries vaudevilles-
ques, la France a, pour la couleur jaune, une
répulsion que de récentes statistiques por-
tant sur la quantité des infortunes conjugales
justifieraient mieux du côté allemand.

Le premier empire a pourtant beaucoup
employé les marbres jaunes, qui constituent
un des meilleurs éléments des décorations

(1) Voir les n" 49, 50, .52, 53, 55, 58, 62, 64, 66, 67, 71.

riches. Les artistes habiles savent en tirer
des effets merveilleux, soit en les unissant au
bronze, soit en les combinant avec d'autres
marbres. Ils constituent d'admirables pan-
neaux lorsqu'ils sont bien ramages, et des
encadrements chauds et riches s'ils sont de
ton uni. On les emploie souvent dans ce der-
nier cas pour les incrustations.

Jaune de Sienne. — A tout seigneur tout
honneur. Le jaune de Sienne est le plus
ancien, le plus connu et souvent un des plus
beaux des marbres jaunes. Mais c'est un des
marbres qui, avec un seul nom, se présentent
à l'acheteur sous les aspects les plus divers.
Son ton peut naturellement être plus ou moins
clair, plus ou moins foncé, mais la grande
différence d'aspect et de prix des diverses
variétés provient de la quantité et de la dis-
position des veines violettes qu'il contient.
 
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