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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 4.1907 (Nr. 77-100)

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Supplement au Nr. 79
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L' Exposition de Milan
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En Belgique, [1]: La lutte des pierres
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https://doi.org/10.11588/diglit.17229#0027

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19

Auguste Cotton est membre de la Société
des architectes du Poitou et de la Saintonge,
dont il fut le délégué au congrès de 1900, et
adhérent de l'Association provinciale des
architectes français.

M. Septime Rousselot, natif de Dompierre,
étudia de bonne heure l'architecture; il cher-
cha son enseignement dans un grand nombre
de copies et d'études de nos grands maîtres,
et c'est de ces copies et de ces études qu'il a
pu acquérir le goût artistique qu'il a su con-
server longtemps après l'ère de l'apprentis-
sage.

Quoique jeune encore, il a donné déjà des
preuves de talent qui l'ont signalé à l'atten-
tion, et, architecte d'abord, architecte dans
toute l'acception du mot, il suit de très près
toutes les manifestations de la pensée hu-
maine.

Amateur de sports autant qu'il est épris
des choses de l'art, Septime Rousselot a déjà
pris part à plusieurs concours importants
qui, chaque fois, lui ont valu des mentions
plus que flatteuses.

Doué d'un génie Imaginatif et décoratif,
sa puissance de travail est considérable et,
comme dessinateur et aquarelliste, il a de ces
audaces qui étonnent, mais qui restent tou-
jours dans les limites de la beauté et de l'har-
monie.

M.Septime Rousselot est commandeur d'un
ordre espagnol et otlicier du Nicham Iftikar.

Il est à remarquer que, dans l'oeuvre que
nous décrirons dans un prochain numéro, la
hardiesse et la fougue de la jeunesse étaient
aidées par l'expérience de l'âge mûr. C'est
pourquoi il ne faut pas s'étonner du succès
remporté par nos deux illustres compatriotes.

En JSelgique ~ ia lutte des pierres

Il y a exactement un an que les carriers
belges adressèrent à M. le comte de Smet de
Naeyer, ministre des finances et des travaux
publics, président du conseil des ministres,
une virulente protestation contre l'emploi des
pierres de France dans la construction de la
façade de la nouvelle Ecole militaire' de
Bruxelles.

Nous eûmes alors l'occasion d'entretenir
nos lecteurs de cette question (1), d'autant plus
intéressante que la solution à intervenir devait
décider jusqu'à quel point un architecte est
maître de l'emploi des matériaux dont il entend
se servir dans les travaux qui lui sont confiés
par le gouvernement et les administrations
publiques.

A cette époque, le gouvernement, après un
sérieux examen de la question et sans tenir
compte de certaines prétentions réellement
outrées, décida d'en rester purement et sim-
plementaux projets de M. l'architecte Maquet,

(1) N° 57 du 5 mars 1906.

qui présenta alors une admirable étude sur
les motifs qui lui faisaient désigner de préfé-
rence la pierre blanche. D'ailleurs, en toute
bonne foi, et bien que les pavillons de la façade
de la nouvelle école militaire soient à peine
ébauchés, il suffit d'aller jeter un coup d'oeil
sur les lieux pour se rendre compte du piteux
effet de la pierre bleue en comparaison de
celui de la pierre blanche. Si l'immense et
triste caravansérail que forment les blocs et
bâtiments en pierre bleue et briques rouges
n'était pas égayé par la façade, ce serait
à dégoûter les futurs officiers de la carrière
militaire, tant il est froid et spleenétique.

Figurez-vous aussi le palais du Roi con-
struit en pierre bleue ! Son aspect élégant et
léger actuel est dû presque autant à l'emploi
des pierres d'Euville et similaires qu'à la maî-
trise du crayon de l'architecte.

Malgré l'échec subi, les carriers belges ne
désarment pas. Ils ont appris récemment que
M. Maquet comptait employer pour la con-
 
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