DOI Heft:
Supplement au Nr. 90
DOI Artikel:L' emploi des pierres françaises aux Pays-Bas
DOI Heft:Supplement au Nr. 91
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L'emploi des pierres françaises aux fays-Bas
Nous recevons d'un aimable correspondant de
Hollande la lettre suivante qui ne manquera pas
d'intéresser les carriers français et c'est à leur
intention que nous lui donnons la large hospitalité
du Journal de la Marbrerie :
« Monsieur le Rédacteur,
» Ci-dessous quelques lignes relatives à l'emploi
des pierres françaises aux Pays-Bas, qui, je crois,
peuvent être utiles à votre Revue.
» Y a-t-il des maisons françaises qui soient en
relations avec des clients des Pays-Bas pour la
fourniture des pierres françaises ? J'entends que
déjà de tous côtés on me répond « oui » ; mais si
je demande si l'on fait de grandes affaires avec ce
pays, la réponse générale sera : « Non, pas trop ! »
» Pour quelles raisons les pierres françaises
sont-elles aussi peu employées dans ce pays ? Peut-
être pensera-t-on que l'on n'y emploie que peu de
pierres naturelles, parce que le pays ne possède pas
de carrières sur son territoire et que les frais de
transport pour ces fournitures importées d'autres
pays sont trop élevés.
» Ce n'est pourtant pas l'unique raison, car il
serait facile de se convaincre, en visitant nos villes,
qu'il n'y a pas d'édifices sans pierre naturelle ; mais
c'est principalement, à part quelques exceptions,
la pierre bleue, dite « petit granit », de la Belgique,
que l'on voit employée partout et dans des buts
très différents, et même dans des circonstances où
une autre pierre servirait beaucoup mieux.
» Je le répète ; Pour quelle raison la pierre fran-
çaise est-elle aussi peu employée?... C'est que les
architectes ne la connaissent pas ! Voilà la raison.
» Je suis convaincu que la France peut con-
courir avec ses matériaux et ce n'est pas à moi
qu'il faut déclarer que la résistance des différentes
pierres ne sera pas propre à mieux remplir les buts
pour lesquels on utilise maintenant la pierre bleue.
» La France est si riche en pierres calcaires et
les Pays-Bas en sont si pauvres que nous serions
heureux de voir se dissiper ce malentendu et que
nous devons espérer voir devenir encore meilleures
les relations actuelles.
» J. P. »
Nous devons remercier notre correspondant de
nous avoir signalé ce fait que les architectes hollan-
dais ne connaissent' pas la pierre française, et nous
profiterons de cette occasion pour demander à nos
carriers s'ils croient que c'est en restant plongés
dans le cataleptique sommeil des lauriers antérieu-
rement cueillis qu'ils espèrent la leur faire con-
naître.
Il y a pour eux, d'après notre aimable correspon-
dant, une porte qui ne demande qu'à s'ouvrir et il
aura encore fallu que ce soit nous qui la leur
signalions. Mais... en profiteront-ils ? ? ?
L'emploi des pierres françaises aux fays-Bas
Nous recevons d'un aimable correspondant de
Hollande la lettre suivante qui ne manquera pas
d'intéresser les carriers français et c'est à leur
intention que nous lui donnons la large hospitalité
du Journal de la Marbrerie :
« Monsieur le Rédacteur,
» Ci-dessous quelques lignes relatives à l'emploi
des pierres françaises aux Pays-Bas, qui, je crois,
peuvent être utiles à votre Revue.
» Y a-t-il des maisons françaises qui soient en
relations avec des clients des Pays-Bas pour la
fourniture des pierres françaises ? J'entends que
déjà de tous côtés on me répond « oui » ; mais si
je demande si l'on fait de grandes affaires avec ce
pays, la réponse générale sera : « Non, pas trop ! »
» Pour quelles raisons les pierres françaises
sont-elles aussi peu employées dans ce pays ? Peut-
être pensera-t-on que l'on n'y emploie que peu de
pierres naturelles, parce que le pays ne possède pas
de carrières sur son territoire et que les frais de
transport pour ces fournitures importées d'autres
pays sont trop élevés.
» Ce n'est pourtant pas l'unique raison, car il
serait facile de se convaincre, en visitant nos villes,
qu'il n'y a pas d'édifices sans pierre naturelle ; mais
c'est principalement, à part quelques exceptions,
la pierre bleue, dite « petit granit », de la Belgique,
que l'on voit employée partout et dans des buts
très différents, et même dans des circonstances où
une autre pierre servirait beaucoup mieux.
» Je le répète ; Pour quelle raison la pierre fran-
çaise est-elle aussi peu employée?... C'est que les
architectes ne la connaissent pas ! Voilà la raison.
» Je suis convaincu que la France peut con-
courir avec ses matériaux et ce n'est pas à moi
qu'il faut déclarer que la résistance des différentes
pierres ne sera pas propre à mieux remplir les buts
pour lesquels on utilise maintenant la pierre bleue.
» La France est si riche en pierres calcaires et
les Pays-Bas en sont si pauvres que nous serions
heureux de voir se dissiper ce malentendu et que
nous devons espérer voir devenir encore meilleures
les relations actuelles.
» J. P. »
Nous devons remercier notre correspondant de
nous avoir signalé ce fait que les architectes hollan-
dais ne connaissent' pas la pierre française, et nous
profiterons de cette occasion pour demander à nos
carriers s'ils croient que c'est en restant plongés
dans le cataleptique sommeil des lauriers antérieu-
rement cueillis qu'ils espèrent la leur faire con-
naître.
Il y a pour eux, d'après notre aimable correspon-
dant, une porte qui ne demande qu'à s'ouvrir et il
aura encore fallu que ce soit nous qui la leur
signalions. Mais... en profiteront-ils ? ? ?