Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel (4.1907 (Nr. 77-100))

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JVCorcumerits et Statues

Devant ces si expressives manifestations
d'un art pur et simple, relevant des senti-
ments qui nous honorent, ne doit-on pas
s'étonner de ce qu'un talentueux journaliste
prenne pour tribune les premières colonnes
d'un grand quotidien parisien pour déplorjer
l'abondance des monuments que, par un
sentiment d'ultime reconnaissance, on élève

« Ce n'est pas que nous ayons trop de
grands hommes, dit-il, un grand pays n'en a
jamais assez. Ce n'est pas que nos grands
hommes aient trop de statues sur la voie
publique. Mais il y a, sur la voie publique,
trop de statues qui ne sont pas des statues de
grands hommes, de grands hommes incon-
testés, définitifs. »

Maquette du Monument aux morts, pour Semur
77.-7). Gauquià, statuaire H. Guillaume, architecte

de toute part aux enfants du pays et propose
— oh ! ironie du sort — un purgatoire aux
gloires françaises ?

Urbain Gohier, dans le* Matin de Paris,
estime en effet que les morts nous encom-
brent et crie : « Place aux jeunes. » On
glorifie trop facilement :

Mais quel est le penseur, l'homme d'Etat,
le savant, l'artiste, que l'on peut qualifier de
définitif, si l'on tient compte de l'évolution
générale des idées et des progrès de la
science ?

N'est-il pas, au contraire, utile de marquer
chaque étape de ces transformations, de les