DOI Heft:
Supplement au Nr. 94
DOI Artikel:Le futur Palais d'hiver de Calais
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14g
XîC futur palais d'hiver de Calais
Nous empruntons à notre excellent con- Ce centre industriel, qui semble avoir
frère La Reçue des Artistes les renseigne- conscience de son importance, voudrait-il
ments qui suivent, relatifs à l'édification d'un enfin goûter, lui aussi, un peu de bien-être,
nouveau théâtre à Calais. et abandonner par instants cette vie maté-
Notre confrère,dont les efforts intelligents rielle qui se manifeste par une activité
et éclairés tendent à répandre dans le Nord le fébrile, ne laissant au souci de la culture
goût des beaux-arts sous toutes leurs formes intellectuelle d'autre issue que celle qui lui
permet de s'échapper et de se perdre avec la
noire fumée des usines? On serait tenté de le
croire.
A l'instar de ceux des grandes villes épris
de belles choses, le Calaisien ne peut-il
éprouver le besoin de se reposer l'esprit de
ses durs travaux en consacrant une partie de
ses loisirs aux Muses?
Et pourquoi pas? On est plutôt étonné, à
première vue, de constater qu'un tel mouve-
ment ne se soit pas accentué plus tôt dans
une ville.renommée et reconnue aujourd'hui
comme la plus importante du inonde entier
pour la production de ses merveilleuses
dentelles. Il faut reconnaître que cet état de
choses était dû, surtout, à l'activité fiévreuse
et à la rapidité avec laquelle cette ville s'est
construite pour les besoins et le développe-
ment de son commerce qui se propagea d'une
façon extraordinaire.
On avait surtout besoin d'usines, et celles-ci
sortirent de terre comme par enchantement.
Mais l'aspect de ces constructions était loin
de donner l'impression d'un mouvement
artistique.
Dans les autres centres voisins, comme Lille,
par exemple, où le développement industriel
fut moins rapide et se forma par progression,
Le Palais d'hiver a Calais. les éléments artistiques ne furent point com-
plètement délaissés; ils marchèrent, au con-
et dans toutes leurs manifestations, ne prêche traire, de pair avec l'industrie même. Aussi,
généralement pas dans le désert. Aussi, som- voyons-nous semés, çàetlà, dans cette capitale,
mes nous heureux d'applaudir ses tentatives du Nord, des monuments nombreux dans les-
et d'enregistrer ses succès. quels on cultive les arts en général. Le Palais
Depuis quelques années, la cité calaisienne Rameau, quoique d'une architecture modeste
se transforme; un souffle artistique, bienfai- si on veut le comparer au Palais des Beaux-
sant, semble être passé sur ses habitants et Arts, est cependant un type de monu-
•avoir réveillé chez eux des idées modernes ment qui donne une idée des progrès déjà
qui se généralisent. anciens réalisés chez nos voisins et de la
XîC futur palais d'hiver de Calais
Nous empruntons à notre excellent con- Ce centre industriel, qui semble avoir
frère La Reçue des Artistes les renseigne- conscience de son importance, voudrait-il
ments qui suivent, relatifs à l'édification d'un enfin goûter, lui aussi, un peu de bien-être,
nouveau théâtre à Calais. et abandonner par instants cette vie maté-
Notre confrère,dont les efforts intelligents rielle qui se manifeste par une activité
et éclairés tendent à répandre dans le Nord le fébrile, ne laissant au souci de la culture
goût des beaux-arts sous toutes leurs formes intellectuelle d'autre issue que celle qui lui
permet de s'échapper et de se perdre avec la
noire fumée des usines? On serait tenté de le
croire.
A l'instar de ceux des grandes villes épris
de belles choses, le Calaisien ne peut-il
éprouver le besoin de se reposer l'esprit de
ses durs travaux en consacrant une partie de
ses loisirs aux Muses?
Et pourquoi pas? On est plutôt étonné, à
première vue, de constater qu'un tel mouve-
ment ne se soit pas accentué plus tôt dans
une ville.renommée et reconnue aujourd'hui
comme la plus importante du inonde entier
pour la production de ses merveilleuses
dentelles. Il faut reconnaître que cet état de
choses était dû, surtout, à l'activité fiévreuse
et à la rapidité avec laquelle cette ville s'est
construite pour les besoins et le développe-
ment de son commerce qui se propagea d'une
façon extraordinaire.
On avait surtout besoin d'usines, et celles-ci
sortirent de terre comme par enchantement.
Mais l'aspect de ces constructions était loin
de donner l'impression d'un mouvement
artistique.
Dans les autres centres voisins, comme Lille,
par exemple, où le développement industriel
fut moins rapide et se forma par progression,
Le Palais d'hiver a Calais. les éléments artistiques ne furent point com-
plètement délaissés; ils marchèrent, au con-
et dans toutes leurs manifestations, ne prêche traire, de pair avec l'industrie même. Aussi,
généralement pas dans le désert. Aussi, som- voyons-nous semés, çàetlà, dans cette capitale,
mes nous heureux d'applaudir ses tentatives du Nord, des monuments nombreux dans les-
et d'enregistrer ses succès. quels on cultive les arts en général. Le Palais
Depuis quelques années, la cité calaisienne Rameau, quoique d'une architecture modeste
se transforme; un souffle artistique, bienfai- si on veut le comparer au Palais des Beaux-
sant, semble être passé sur ses habitants et Arts, est cependant un type de monu-
•avoir réveillé chez eux des idées modernes ment qui donne une idée des progrès déjà
qui se généralisent. anciens réalisés chez nos voisins et de la