journal &e 1* Marbrerie
et èc l'Art décoratif
Supplément au n° 96 du 20 octobre 1907 de la Revue Générale de la Construction
Une éducation à faire
La sculpture italienne
Peu de gens admettent que c'est la Nature
et non pas l'industriel marbrier qui a fait le
marbre.
Pourquoi ?
Parce qu'il y a une éducation à faire et
que cette éducation manque. Elle manque
dans la base même des études de tous ceux
qui sont appelés par aspiration ou par métier
à employer les matériaux de construction ;
elle manque encore dans la pratique des
affaires qui succède. Cette ignorance prive
non seulement l'industrie marbrière d'un
chiffre d'affaires considérable, mais encore
lui coûte-t-elle pas mal de milliers de francs
par an.
Quelle est l'institution pratique ou artis-
tique qui donnera à ses élèves, futurs archi-
tectes, décorateurs, constructeurs, d'autres
notions du marbre que quelques notes d'aride
géologie sitôt oubliées?
Pour le reste, elle les renverra à ces clas-
siques séries de prix dont la plupart des cha-
pitres semblent puisés dans le catalogue des
plus proches amis, fournisseurs ou clients des
auteurs, ou dans celui des « grosses légumes
influentes » comme c'est le cas pour la mar-
brerie.
Et que sauront-ils alors du marbre? Que
« ça » se vend au mètre cube comme le sable
ou au mètre carré comme la toile.
Gaine et vase Mais ils ignorent tout le reste. Ils ignorent
et èc l'Art décoratif
Supplément au n° 96 du 20 octobre 1907 de la Revue Générale de la Construction
Une éducation à faire
La sculpture italienne
Peu de gens admettent que c'est la Nature
et non pas l'industriel marbrier qui a fait le
marbre.
Pourquoi ?
Parce qu'il y a une éducation à faire et
que cette éducation manque. Elle manque
dans la base même des études de tous ceux
qui sont appelés par aspiration ou par métier
à employer les matériaux de construction ;
elle manque encore dans la pratique des
affaires qui succède. Cette ignorance prive
non seulement l'industrie marbrière d'un
chiffre d'affaires considérable, mais encore
lui coûte-t-elle pas mal de milliers de francs
par an.
Quelle est l'institution pratique ou artis-
tique qui donnera à ses élèves, futurs archi-
tectes, décorateurs, constructeurs, d'autres
notions du marbre que quelques notes d'aride
géologie sitôt oubliées?
Pour le reste, elle les renverra à ces clas-
siques séries de prix dont la plupart des cha-
pitres semblent puisés dans le catalogue des
plus proches amis, fournisseurs ou clients des
auteurs, ou dans celui des « grosses légumes
influentes » comme c'est le cas pour la mar-
brerie.
Et que sauront-ils alors du marbre? Que
« ça » se vend au mètre cube comme le sable
ou au mètre carré comme la toile.
Gaine et vase Mais ils ignorent tout le reste. Ils ignorent