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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 4.1907 (Nr. 77-100)

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Supplement au Nr. 100
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Biographie, [6]: Honoré Cadilhac
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L' industrie et la protection des sites
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https://doi.org/10.11588/diglit.17229#0194

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quels on doit s'incliner et c'est ce qui a permis
à M. Cadilhac de construire des immeubles
comme celui de la rue Valentin Haùy, dont
nous donnons la photographie, ou comme
l'hôtel de Troyes, que nous reproduisons éga-
lement.

Depuis 1903, M. Cadilhac est-membre de
la Société connue sous le nom de Fondation
Taylor, et vers la même époque il reçut les

palmes académiques, en même temps qu'il
devint membre de la, Chambre de commerce
extérieur et colonial de la France. A l'Expo-
sition de Milan, son envoi du projet de Maison
de la mutualité lui valut la médaille d'argent.

Les collaborateurs de M. Cadilhac ont été
MM. Séguin, sculpteur, pour l'hôtel de Troyes,
et Anciaûx von Elsberg, statuaire, pour la
maison de la rue Valentin Haviy.

<5 W
.L'industrie et la protection des sites

Une ligue, sous quelque forme qu'elle se
présente et quelque soit son but, est toujours
assurée, dans son début, d'un brillant succès.
Elle naît de l'association de tous nos défauts
palliés par nos qualités : profondément révo-
lutionnaire, anarchiste, intransigeante dans
le principe basique, l'expression de ses volon-
tés s'atténue de savoir-vivre et de diplomatie.
Elle attire donc les violents et les esprits
frondeurs et retient les modérés entêtés, plus
dangereux encore que les premiers. Parfois,
lorsqu'il s'agit de questions d'art, de doux
illuminés s'y égarent et leurs boucles
soyeuses de style romantique ne tardent pas
à devenir hirsutes.

Parmi ces ligues, il en existe une d'espèce
plus terrible que toute autre, car elle n'est
divisée par aucune nuance politique : c'est la
Ligue de Protection des Sites.

Tous, vous la connaissez.

C'est l'hydre au sept têtes mille fois multi-
pliées : elle se dresse dans tous les villages,
même les moins pittoresques, dès que la popu-
lation compte un hôtelier et trois désœuvrés;
elle se dresse dans les communes, villes et

capitales, qui comptent toujours des inactifs à
la recherche de la protection de quelque chose.

Le mot est joli : protection, il entraîne
une idée d'abnégation et de bravoure, puis-
qu'il s'agit de proléger contre une force
menaçante, et l'exercice de cette protection
est d'autant moins dangereux ou humiliant
dans la défaite que le protégé sacrifié s'en
fiche pas mal, ne protestera jamais et serait
même fort étonné de l'intérêt qu'on lui
attache si, un jour, les bois, les chemins, les
rochers et les ruisseaux prenaient une âme,
comme dans les contes de fées.

Eh bien ! quitte à être traités de pompiers et
de philistins, nous dirons, très haut même,que
ces ligues sont non seulement anti-artistiques
(voilà qui va les faire bondir!), mais encore
profondément néfastes aux organisations
économiques et sociales, car leur action, si
précaire soit-elle, est néanmoins tracassière
et encombrante.

Leur admiration pour un site s'éveille
généralement le jour où un industriel s'avise
d'y avoir découvert une source de production.

Cet industriel, dont les idées ne s'embru-
 
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