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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 4.1907 (Nr. 77-100)

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Supplement au Nr. 95
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Mines et carrières australiennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.17229#0156

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JVCines et carrières australiennes

Bien que le nom « Australie » dans le
monde minier évoque l'idée du quartz aurifère
et du minerai d'argent, la région de Com-
monwealth est extrêmement riche en mine-
rais d'une utilité plus courante, qui sont
destinés à former la base d'une industrie
importante. De même, les carrières de pierre
de construction et de marbres occupent-elles
déjà une large place dans l'industrie austra-
lienne.

Dans la Nouvelle-Galles-du-Sud, l'Australie
occidentale et la Tasmanie, on trouve des
marbres d'une excellente qualité, souvent
équivalents aux marbres importés. Dans la
Nouvelle-Galles-du-Sud, de nombreuses car-
rières de marbres ont été ouvertes dans diffé-
rents districts, et la matière est fort appré-
ciée. Les principaux gisements se trouvent à
Caloola, près de Newbridge, qui donnent un
marbre blanc ordinaire et des blancs sta-
tuaires pouvant rivaliser avec ceux d'Italie,
d'après ce que des spécialistes aifirment.

Les grès d'Hawkesbury, près de Sidney,
sont fort recherchés pour la construction et
se prêtent particulièrement bien aux effets
d'architecture, étant faciles à travailler.

L'abondance des matériaux de construction
à Victoria et dans les autres districts permet
l'érection de bâtisses pouvant rivaliser avec
celles des contrées voisines. Les pierres cal-
caires sont fournies principalement par la
Nouvelle-Galles-du-Sud, l'Australie occiden-
tale et du Sud-Ouest.

Le ciment hydraulique est fabriqué à pied
d'œuvre; Portland — un nom prédestiné —
près de Wallerawang et Granville, près de
Sidney, sont les principales sources d'appro-
visionnement.

Néanmoins, d'autres contrées le four-
nissent encore, et la production moyenne de
ces dernières années a été de 23,579 tonnes,
évaluées à 500,000 francs environ. Dans
l'Australie du Sud la production de calcaire
atteint 40,138 tonnes, accaparée par les grands
dépôts de la péninsule d'York. Dans l'Ouest

de l'Australie, on n'emploie qu'une petite
quantité de pierre calcaire — 1,279 tonnes —
mais un nouveau procédé de découverte de
l'or, le « cyanide process » qui demande l'em-
ploi du calcaire, a contribué à l'ouverture
de nombreuses carrières dans le Queensland ;
on en extrait, en moyenne annuelle 28,000 à
30,000 tonnes. Un cristal isolant existe et est
extrait des lacs salés du Sud australien, ou
le sulfate de chaux existe en très petite
quantité dans l'eau.

Le gypse de bonne qualité se trouve à Vic-
toria et dans la Nouvelle-Galles-du-Sud, sous
forme de sel insoluble. Le cristal de roche
blanc, coloré, les quartz fumeux, les quartz
cristallins, l'améthyste, le jaspe, l'agate
existent dans tout le Commonwealth en telle
quantité que leur exploitation forme la base
d'une industrie importante.

Rien en principe, ne parait extraordinaire
à ce que les vastes régions du sol australien
fournissent ces espèces.

Ce qui frappe, c'est l'intense activité mise
à industrialiser ces régions qui, graduelle-
ment, cesseront d'être tributaires d'autres
pays et arriveront non seulement à satisfaire
leur propre consommation mais encore à
exporter.

L'Australie a constitué, jusqu'à présent,
un vaste débouché à l'industrie marbrière.
Les prix de vente pratiqués ne furent pas tou-
jours des plus rémunérateurs car il est
nécessaire de passer par l'intermédiaire des
comptoirs commerciaux anglais qui prélè-
vent de gros bénéfices, mais simplifient les
transaction. Il est vrai que le marché austra-
lien ne s'occupe que des articles fort simples,
tels que tables, commodes, etc., consommant
de grandes quantités de marbres et peu de
main-d'œuvre. Ce marché d'articles simples
sera bientôt fermé,car de nombreuses scieries
sont déjà installées et satisfont aux besoins
locaux.

L'avenir semble donc plutôt se présenter
pour les travaux de décoration; les décora-
 
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