69
forçant les lames à se relever plus souvent
au-dessus de la matière, permettant au sable
de passer plus souvent sous leurs parties
inférieures, et donnant donc aux lames
l'occasion de travailler plus souvent au profit
du rendement du sciage.
Il est certain qu'en agissant ainsi, c'est-
à-dire en diminuant le temps pendant
lequel les lames reposent sur la matière, on
nous objectera que nous diminuons égale-
ment, dans les mêmes proportions, le temps
pendant lequel les lames travaillent.
Cette observation est très juste, mais si
nous diminuons le temps de travail des
lames, cela ne veut pas dire que nous en
diminuons l'effet utile. Nous avons souvent,
dit et prouvé que ce ne sont pas les lames qui
traînent le plus longtemps sur la matière qui
produisent le plus de sciage, et la preuve la
plus concluante est celle qui est démontrée
tous les jours par la réduction de la longueur
des suspensions des châssis.
Nous pourrions multiplier les preuves à ce
sujet, tirées de l'étude des suspensions à
contrepoids, des suspensions parallélogram-
matiques, des suspensions sur glissières hori-
zontales, etc., etc., qui ont été imaginées pour
faire traîner les lames le plus longtemps
possible sur la matière à scier, et qui n'ont
jamais donné aucun bon résultat.
Nous pourrions également donner pour
preuve la comparaison faite entre la quantité
de sciage obtenue par un châssis suspendu
au moyen de vis et celle obtenue par un
châssis suspendu au moyen de cordes ou de
chaînes qui s'enroulent sur des tambours et
qui, par conséquent, sont plus élastiques et
laissent traîner les lames plus longtemps sur
la matière à scier.
Entre ces deux châssis marchant dans les
mêmes conditions, on accorde la préférence
au premier, c'est-à-dire à celui dont les lames
restent le moins longtemps sur la matière;
cela s'explique facilement par l'effet plus
brutal des lames, qui engrènent une plus
grande quantité de sable à la fois.
D'un autre côté, si nous diminuons le
temps pendant lequel les lames reposent sur
la matière à scier, il est évident que nous
sommes en contradiction d'idées avec l'auteur
de l'article publié dans votre journal, car
pour employer de courtes suspensions dont
il est partisan, comme nous, il donne une
avance aux lames, afin de les laisser tramer
plus longtemps sur la matière.
Cette différence dans la manière de voir
ne peut provenir que de la différence d'inter-
FONTAINE DE JARDIN
prétation du principe des sciages. En effet,
s'il fait traîner les lames, c'est qu'il a la con-
viction que le sable travaille en roulant sous
les lames; tandis que nous, nous sommes con-
vaincu que le sable travaille en s'écrasant
pour ainsi dire sur place.
Il y a bien une partie du sable qui travaille
en roulant, mais c'est celle qui agit sur les
côtés des lames et élargit les traits aux
dépens de l'épaisseur des tranches.
forçant les lames à se relever plus souvent
au-dessus de la matière, permettant au sable
de passer plus souvent sous leurs parties
inférieures, et donnant donc aux lames
l'occasion de travailler plus souvent au profit
du rendement du sciage.
Il est certain qu'en agissant ainsi, c'est-
à-dire en diminuant le temps pendant
lequel les lames reposent sur la matière, on
nous objectera que nous diminuons égale-
ment, dans les mêmes proportions, le temps
pendant lequel les lames travaillent.
Cette observation est très juste, mais si
nous diminuons le temps de travail des
lames, cela ne veut pas dire que nous en
diminuons l'effet utile. Nous avons souvent,
dit et prouvé que ce ne sont pas les lames qui
traînent le plus longtemps sur la matière qui
produisent le plus de sciage, et la preuve la
plus concluante est celle qui est démontrée
tous les jours par la réduction de la longueur
des suspensions des châssis.
Nous pourrions multiplier les preuves à ce
sujet, tirées de l'étude des suspensions à
contrepoids, des suspensions parallélogram-
matiques, des suspensions sur glissières hori-
zontales, etc., etc., qui ont été imaginées pour
faire traîner les lames le plus longtemps
possible sur la matière à scier, et qui n'ont
jamais donné aucun bon résultat.
Nous pourrions également donner pour
preuve la comparaison faite entre la quantité
de sciage obtenue par un châssis suspendu
au moyen de vis et celle obtenue par un
châssis suspendu au moyen de cordes ou de
chaînes qui s'enroulent sur des tambours et
qui, par conséquent, sont plus élastiques et
laissent traîner les lames plus longtemps sur
la matière à scier.
Entre ces deux châssis marchant dans les
mêmes conditions, on accorde la préférence
au premier, c'est-à-dire à celui dont les lames
restent le moins longtemps sur la matière;
cela s'explique facilement par l'effet plus
brutal des lames, qui engrènent une plus
grande quantité de sable à la fois.
D'un autre côté, si nous diminuons le
temps pendant lequel les lames reposent sur
la matière à scier, il est évident que nous
sommes en contradiction d'idées avec l'auteur
de l'article publié dans votre journal, car
pour employer de courtes suspensions dont
il est partisan, comme nous, il donne une
avance aux lames, afin de les laisser tramer
plus longtemps sur la matière.
Cette différence dans la manière de voir
ne peut provenir que de la différence d'inter-
FONTAINE DE JARDIN
prétation du principe des sciages. En effet,
s'il fait traîner les lames, c'est qu'il a la con-
viction que le sable travaille en roulant sous
les lames; tandis que nous, nous sommes con-
vaincu que le sable travaille en s'écrasant
pour ainsi dire sur place.
Il y a bien une partie du sable qui travaille
en roulant, mais c'est celle qui agit sur les
côtés des lames et élargit les traits aux
dépens de l'épaisseur des tranches.