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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 4.1907 (Nr. 77-100)

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Supplement au Nr. 94
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La sculpture italienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.17229#0148

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de musée ou quelques mécènes seront mis à fontaines, et les grossiers bancs rustiques

la portée de la masse. par de gracieux bancs en marbre.

Pour bien des gens, il importe peu, surtout On reproche cependant aux praticiens ita-

en considération du prix, de posséder l'ori- liens de trop puiser dans l'art ancien et, en

ginal d'une œuvre, du moment que la repro- cela, on n'a pas toujours tort,

duction qu'ils peuvent se procurer est fidèle. Ils se moderniseront cependant, pour sui-

En répandant donc les œuvres à de nom- vre le mouvement, car ils sont également
breux exemplaires, ces praticiens, auxquels bons commerçants. La mode de l'admiration
il ne manque souvent qu'un frisson de l'aile conventionnelle devient vieillotte et, avouons-
du génie sous laquelle ils s'abritent pour le, c'est bien de l'admiration convention-
devenir des créateurs — et qui en furent nelle que celle qui fait se pâmer certaines
parfois par de brusques révélations, — font gens devant des motifs hideux, faux de formes
donc beaucoup pour l'art et, quoi qu'on en et de proportions, de la plupart des sculp-
ait dit, ne lui nuisent jamais, car leur monde tures qui précédèrent l'Ecole florentine,
d'acheteurs n'est pas celui qui peut s'offrir H y a certes de jolis objets anciens qui

Sculpture italienne. — Banc de jardin.

les originaux de maîtres consacrés ou d'ar-
tistes d'avenir.

Tous les musées leur doivent la reproduc-
tion de la pièce célèbre et unique que possède
l'un d'entre eux; de même les grandes gale-
ries particulières leur doivent-elles la repro-
duction du morceau de sculpture aimé par le
mécène, mais qu'il ne peut arracher au musée
qui le détient.

Et, pour en arriver aux conditions d'une
société plus modeste, nous leur devrons
d'avoir, dans les jardins d'été ou d'hiver,
supprimé les banaux « jets d'eau » à
rocailles, pour les remplacer par de jolies

semblent doués d'une éternelle jeunesse et
appartenir à toutes les époques. Ceux-là
seront toujours de bon goût et pourront, sans
constituer un anachronisme, faire partie de
toutes les décorations.

Mais il en est, par contre, d'autres qui
font sans doute la joie de savants histo-
riens d'art, mais pas toujours celle de nos
yeux.

Devant ces œuvres, il est à se demander
— et tout le monde a dû le faire — si l'huma-
nité, la faune et la flore d'alors n'avaient pas
les formes-de celles d'à présent. Qu'il y ait eu
des altérations, cela est indiscutable, mais
 
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