DOI Heft:
Supplement au Nr. 98
DOI Artikel:Biographie, [4]: Théophile-Pierre Camel
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faveur de suivre à Paris les cours de sculp-
ture, il entre à l'atelier Falguière et débute
au Salon de 1886 avec les bustes du général
Tramond et du sénateur Dufay.
Pas très convaincu de l'utilité du Salon
annuel, croyant surtout que le talent doit
se recommander par lui-même, Th.-P. Camel
Maternité. — Th. Camel.
vécut la bohème à Montmartre, dont il avait
fait sa patrie d'adoption, et jusqu'en 1903 il
boude la grande manifestation artistique,
enfermé dans son atelier, dont la porte reste
obstinément ignorée du succès et de la Renom-
mée. .
Il se rend compte alors que le talent a
quelquefois besoin de se faire voir; il com-
prend qu'il ne doit pas conserver plus long-
temps cachées clans l'ombre les belles choses
qu'il est capable de produire et il envoie un
plâtre d'enfant, Premier Regret, qui lui vaut
line mention honorable. L'année suivante, le
marbre de cette statue est acquis par le
Conseil général et, aujourd'hui, il décore
encore le cabinet du président, après avoir
valu à son auteur la 3e médaille.
En 1905, le groupe en plâtre Montmartre
est exposé et acquis par la ville de Paris, qui
en fait la commande en marbre, et, en 1900,
un autre groupe, Maternité, excite l'intérêt des
connaisseurs par le dessin et la finesse d'exé-
cution. Cè groupe a, du reste, été acquis par
l'Etat qui doit prochainement en confier l'exé-
cution en marbre.
Parmi tant d'autres œuvres dues au ciseau
de M. Th.-P. Camel, nous avons eu la bonne
fortune de découvrir la statue de Cambronne,
que nous reproduisons ici.
L'autre artiste qui a collaboré à l'embellis-
sement du square Carpeaux est M. Formigé
(Jean-Corneille), né au Bouscat en 1845, élève
de Laisné, deux fois logiste, titulaire du
Prix Duc en 1870, médaillé aux Salons de
1875, 1870 et 1881; grand prix des exposi-
tions universelles de 1889 et 1900.
M. Formigé est l'auteur de nombreux tra-
vaux dont nous aurons sans doute un jour
l'occasion de reparler; pour aujourd'hui
nous nous contenterons de rappeler qu'il est
officier de la Légion d'honneur depuis 1889,
officier d'académie, titulaire de nombreuses
distinctions honorifiques et que c'est lui qui
préside aux destinées des promenades de la
Grande Ville.
faveur de suivre à Paris les cours de sculp-
ture, il entre à l'atelier Falguière et débute
au Salon de 1886 avec les bustes du général
Tramond et du sénateur Dufay.
Pas très convaincu de l'utilité du Salon
annuel, croyant surtout que le talent doit
se recommander par lui-même, Th.-P. Camel
Maternité. — Th. Camel.
vécut la bohème à Montmartre, dont il avait
fait sa patrie d'adoption, et jusqu'en 1903 il
boude la grande manifestation artistique,
enfermé dans son atelier, dont la porte reste
obstinément ignorée du succès et de la Renom-
mée. .
Il se rend compte alors que le talent a
quelquefois besoin de se faire voir; il com-
prend qu'il ne doit pas conserver plus long-
temps cachées clans l'ombre les belles choses
qu'il est capable de produire et il envoie un
plâtre d'enfant, Premier Regret, qui lui vaut
line mention honorable. L'année suivante, le
marbre de cette statue est acquis par le
Conseil général et, aujourd'hui, il décore
encore le cabinet du président, après avoir
valu à son auteur la 3e médaille.
En 1905, le groupe en plâtre Montmartre
est exposé et acquis par la ville de Paris, qui
en fait la commande en marbre, et, en 1900,
un autre groupe, Maternité, excite l'intérêt des
connaisseurs par le dessin et la finesse d'exé-
cution. Cè groupe a, du reste, été acquis par
l'Etat qui doit prochainement en confier l'exé-
cution en marbre.
Parmi tant d'autres œuvres dues au ciseau
de M. Th.-P. Camel, nous avons eu la bonne
fortune de découvrir la statue de Cambronne,
que nous reproduisons ici.
L'autre artiste qui a collaboré à l'embellis-
sement du square Carpeaux est M. Formigé
(Jean-Corneille), né au Bouscat en 1845, élève
de Laisné, deux fois logiste, titulaire du
Prix Duc en 1870, médaillé aux Salons de
1875, 1870 et 1881; grand prix des exposi-
tions universelles de 1889 et 1900.
M. Formigé est l'auteur de nombreux tra-
vaux dont nous aurons sans doute un jour
l'occasion de reparler; pour aujourd'hui
nous nous contenterons de rappeler qu'il est
officier de la Légion d'honneur depuis 1889,
officier d'académie, titulaire de nombreuses
distinctions honorifiques et que c'est lui qui
préside aux destinées des promenades de la
Grande Ville.