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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 4.1907 (Nr. 77-100)

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Supplement au Nr. 98
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Les adjudications publiques
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https://doi.org/10.11588/diglit.17229#0182

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Ises adjudications publiques

Une vive controverse alimente depuis
quelque temps déjà les colonnes des publi-
cations s'intéressant au bâtiment au sujet
des adjudications publiques à restreintes
sous le régime du cautionnement.

Il se trouve presque autant de défenseurs
du « pour » que du « contre », et cela est
fatal car on ne peut admettre qu'il n'existe
que des avocats de bonnes ou de mauvaises
causes. S'il n'en existait que d'une catégorie,
ce serait la désorganisation de tous les
systèmes sociaux et législatifs, la ruine de
bien des classes intéressantes, mais, par
contre, la preuve d'une unité d'esprit et de
jugement désirable, bien qu'elle entraîne
l'abolition radicale du système des contro-
verses qui vivifie et alimente beaucoup d'in-
telligences.

Mais passons vite ces considérations d'un
ordre philosophique encombrant et inutile,
parce que vain.

Ce qu'il faut hautement désirer, en dehors
des formes primordiales et des garanties que
jugent devoir exiger les auteurs des cahiers
de charges, c'est la séparation nette et absolue
des corps de métiers qui n'ont pas un rapport
direct et immédiat entre eux.

Ce nouvel état ne créerait pas un surcroît
de travail pour les auteurs de ces cahiers,
car ils sont obligés, dans l'estimation, de
détailler indistinctement tous les postes pour
arriver à la somme totale, cette fameuse
somme totale sur laquelle aucun entrepre-
neur ne se trouva jamais d'accord,, cette
somme qui fait image du variable du baro-
mètre, alors que bien des considérations
commerciales, générales ou particulières,
font sauter l'aiguille de la tempête au beau

fixe à la même minute d'ouverture des sou-
missions.

Englober dans une même adjudication plu-
sieurs corps de métiers est un anachronisme
commercial.

Ce système leurre tous les intéressés.

Il est, en effet, hors de doute que l'entre-
preneur général, responsable vis-à-vis de son
client, fera entrer dans son prix de vente les
aléas que présente l'offre de la partie sous-
traitant à meilleur marché, car il espère tou-
jours rouler le sous-traitant et en prévoit les
suites, et qu'en outre il majorera le prix du
sous-traitant des bénéfices auxquels il a léga-
lement droit.

Le sous-traitant, de son côté, moins hon-
teux de remettre des prix à la baisse à un
entrepreneur qui cachera généralement son
nom, que de l'exposer en plein jour vis-à-vis
des confrères « chineurs », fera des sacrifices
parfois fous pour « enlever l'affaire », et il
aura eu soin de demander au soumissionnaire
l'engagement de lui passer la commande s'il
devient adjudicataire.

L'adjudicataire comptera donc vivre de la
différence entre la ruine du sous-traitant et
la haute paie de son client.

Le premier lui fournira une marchandise
généralement sabotée, et le dernier fera des
difficultés souvent légitimes.

Tout ce monde, méritant par l'effort du
travail, est en définitive leurré.

On voit donc qu'en principe ce système est
extrêmement dangereux, et cet état s'accentue
d'autant plus que le sous-traitant a une entre-
prise de parachèvement et que, dans ce para-
chèvement, il occupe un des derniers postes,
Alors l'entrepreneur général, dont lé carac-
 
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