Académie des Sciences <Paris> [Editor]: Machines et inventions approuvées par l'Académie Royale des Sciences depuis son établissement jusqu'à présent (7.1734/54 (1777)) [Cicognara, 917G]

APPROUVÉES PAR l’AcADÉMIE.

Fabandonner à lui-même. Le poid N doit être d<
ou de limaiile de fer , dans un sac de peau,
peur que la corde venant à être coupée, il ne tombe N°.q3 2<

iur les pieds de celui qui rape. -

La machine une fois bien établie par des vis, ôc l’ar-
chet ajuhé comme on l’a dit5 peut rester hxe.

On suppose que le tabac qu’on veut raper est fîceilé exac-
tement, car s’il ne l’étoit pas, on ne sçauroit le raper
selon la premiere maniere ; mais il faudroit le ficelier ,
ôc le raper selon la seconde : on observera seulement que
selon la premiere façon d’opérer, ii faut retirer la carotte
toutes les fois que la roue coupe la corde, couper le
bout de cette même corde, ôc remettre la carotte com-
me auparavant, ayant soin de ia faire tourner sans cesse
avec la main dont on la tient, afin de raper uniment,
sans quoi elie se raperoit par le haut ôc non par le bas«

Remarques.

L’espace qui se trouve entre les dents de la roue ôc
Ie piau des lunettes posliches, ne doit être tout au plus
que de deux Jignes, ôc la petite pouiie I doit être pla-
cée de façon que sa rainure réponde parfaitement à cet
espace, afin que la corde qui serre le tabac, puisse
paüer entre deux sans toucher aux dents de la roue,
qui la couperoit insailliblement. Sitôt que la roue se
trouve éloignée dc qsius de deux lignes, i’opération
devient penible, parce que ie bout du tabac ( sur-tout s’il
est un peu mince ) commence à plier légerement, ôc se
prêter asiez aux mouvemens de la roue, pour empê-
cher une bonne partie des effets de cette machine
On doit bien se garder de substituer une manivelle à
l’archet, comme quelques copistes l’ont fait, ôc cela
pour trois raisons : la premiere est que la manivelle racle
toujours le tabac d’un même sens, Ôc par-là serre les

Fij