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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 14.1895

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Nr. 4
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Maindron, Maurice: L' armeria de Madrid, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24667#0299

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L’ARMERIA DE MADRID

(deuxième article1)

III

ŒUVRES DES MAITRES ALLEMANDS QUI ONT TRAVAILLÉ
POUR CHAR LES -QU INT ET PHILIPPE II

Le plus ancien en date de ces vaillants platt tiers de Landshut, de
Nuremberg, d’Augsbourg, parait être le vieux Colman, forgeur de
casques (Helmschmied) de l’empereur Maximilien. Charles-Quint
semble avoir particulièrement chéri cet admirable armurier, et,
quand Lorentz, son père, mourut én 1531, l’empereur continua à
honorer de sa confiance Desiderius Coiman, fils du vieux Lorentz, et
lui commanda de nombreuses armures avec les innombrables pièces
de rechange, bardes de chevaux, selles d’armes, qui composaient
alors un liarnois complet, bon pour combattre à pied, à cheval, aux
tournois, aux joutes, comme en champ clos ou dans les pas d’armes.
Philippe II fit également travailler Desiderius Colman, qui exécuta
pour lui un des plus beaux liarnois qui existent : je veux parler de
celui d’acier noirci orné de figures repoussées touchées d’or, dont le
chanfrein, jadis volé à l’Armeria par des dépositaires infidèles, est
aujourd’hui au Musée d’Artillerie de Paris 2.

1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3« per., t. XIV, [>. 205.

2. Ces petites dilapidations, qui font le désespoirdes archéologues, se sont con-
tinuées pendant des années, .et le comte de V alencia a mis tous ses soins à faire
rentrer quelques objets qui lui avaient été signalés comme se trouvant entre les
mains de gens pins au moins versés dans la connaissance des armes anciennes.
Souvent il dut payer des sommes considérables, et le roi Alphonse XII — c’est tout
à l'honneur de sa mémoire — ne recula devant aucun sacrifice pour ces sortes de
rançons. Le chanfrein noir et or que nous avons figuré ici (P1' mars 1894) devrait
être rendu par le gouvernement français à l'Espagne en échange de quelque objet
 
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