EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889
La Peinture française, l’Aquarelle, la Gouache, le Pastel, le Burin,
l’Eau-forte et la Lithographie à l’Exposition décennale1
(suite)
III
raversons la Galerie Rapp, où M. Antonin Proust a
si déplorablement entassé une partie des œuvres des
sculpteurs qui Lanathématisent à qui mieux mieux, et
visitons les sections étrangères.
Commençons par le groupe d’artistes allemands.
M. Ad. Menzel, le premier par la renommée, expose des
gouaches. Les têtes de ses Chanoines à l’église sont
parfaites de dessin et d’expression; le Maître-autel dans
l’église d’Innsbruck est on ne peut plus intelligemment pris,
mais n’est pas lumineux, les ors ne scintillent point; quant
au Moine quêteur, à force d’en vouloir dire trop long, il donne
par un excès de détails l’impression de plusieurs tableaux en
i
un seul.
C’est une gouache aussi que l’Attente anxieuse, inspirée à
Mllc Dora Hitz par le livre de Pierre Loti : Pêcheurs d'Islande ;
de même que ses œuvres du dernier Salon, l’Attente se tient
très bien d’un bout à l’autre; c’est simplement et heureuse-
ment composé ; cela n’est creux nulle part ; la figure de femme
est bien dans le vêtement. Un succès de plus pour la jeune
artiste qui habite Paris.
Encore une gouache : la Halle à la viande à Middelburg
(Hollande), lourde, très lourde, •—- tout y paraît être collé
l’un sur l’autre, mais M. Hans Hermann prend immédiatement sa revanche, et brillamment,
avec son aquarelle : Marché au lait à Amsterdam ; c’est bien aéré et parfaitement dans le
i. Voir l’Art, i5s année, tome II, page i36.
La Peinture française, l’Aquarelle, la Gouache, le Pastel, le Burin,
l’Eau-forte et la Lithographie à l’Exposition décennale1
(suite)
III
raversons la Galerie Rapp, où M. Antonin Proust a
si déplorablement entassé une partie des œuvres des
sculpteurs qui Lanathématisent à qui mieux mieux, et
visitons les sections étrangères.
Commençons par le groupe d’artistes allemands.
M. Ad. Menzel, le premier par la renommée, expose des
gouaches. Les têtes de ses Chanoines à l’église sont
parfaites de dessin et d’expression; le Maître-autel dans
l’église d’Innsbruck est on ne peut plus intelligemment pris,
mais n’est pas lumineux, les ors ne scintillent point; quant
au Moine quêteur, à force d’en vouloir dire trop long, il donne
par un excès de détails l’impression de plusieurs tableaux en
i
un seul.
C’est une gouache aussi que l’Attente anxieuse, inspirée à
Mllc Dora Hitz par le livre de Pierre Loti : Pêcheurs d'Islande ;
de même que ses œuvres du dernier Salon, l’Attente se tient
très bien d’un bout à l’autre; c’est simplement et heureuse-
ment composé ; cela n’est creux nulle part ; la figure de femme
est bien dans le vêtement. Un succès de plus pour la jeune
artiste qui habite Paris.
Encore une gouache : la Halle à la viande à Middelburg
(Hollande), lourde, très lourde, •—- tout y paraît être collé
l’un sur l’autre, mais M. Hans Hermann prend immédiatement sa revanche, et brillamment,
avec son aquarelle : Marché au lait à Amsterdam ; c’est bien aéré et parfaitement dans le
i. Voir l’Art, i5s année, tome II, page i36.