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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 15.1889 (Teil 2)

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Molinier, Émile: La céramique à l'exposition universelle 1889
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https://doi.org/10.11588/diglit.25868#0283

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A S S I K T T E S PLATES.

Dessin de J. Habert-Dys, d’après les modèles composés par lui pour M. Pillivuyt. (Exposition Universelle de 1SS9.)

LA CÉRAMIQUE

A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889

L’Exposition Universelle de 188g fait-elle bien augurer
de l’avenir de la céramique contemporaine? Telle est la
question qu’on peut se poser en face des porcelaines ou
des faïences exposées au Champ de Mars. On peut
répondre oui, sans hésiter. Cette Exposition résume parfai-
tement les efforts très réels que les exhibitions du même
genre, faites depuis plusieurs années déjà, avaient permis
de constater ; elle fait mieux encore que les résumer, elle
marque un progrès réei.

Ce que l’on peut seulement regretter, c’est que l’ini-
tiative de ce mouvement, au moins en ce qui touche la

Dessin de J. Habert-Dys, d’après les modèles composés par lui pour M. Pillivuyt.

(Exposition Universelle de 1889.)

porcelaine, ne soit pas précisément partie, au point de vue
purement artistique, d’un établissement que scs traditions
et tout un passé glorieux désignaient pour occuper une sem-
blable situation. On devine que je veux parler de la manu-
facture nationale de porcelaine de Sèvres, dont l’Exposi-
tion de cette année n’a pas précisément été un triomphe.
Je ne veux point ici parler de procédés techniques, de
perfectionnements ou de prétendus perfectionnements
apportés dans la fabrication; tout cela est fort bien sans
doute et mérite assurément d’être encouragé : la chimie a
sa place marquée et une large place dans une manufac-
ture qui ne devrait être après tout qu’un vaste laboratoire

destiné à fournir des recettes et des modèles aux indus-
triels et aux artistes de notre pays. Mais le côté scienti-
fique n’est pas tout dans un établissement qui veut donner
naissance à des œuvres d’art. Or, pour le moment, le naïf
qui se promènerait devant les vitrines où s’étalent les pro-
duits de la manufacture de Sèvres, en s’attendant à y ren-

Dessin de J. Habert-Dys, d’après le modèle composé par lui poui M. Pillivuyt.

(Exposition Universelle de 1889.)

contrer des objets d’art, est absolument déçu. Des formes
qui conviendraient tout au plus à des pièces d’orfèvrerie
exécutées en porcelaine, une décoration bizarre et peu en
rapport avec la destination décorative de cette matière, de
prétendus tours de force comme le fameux groupe de paons
en biscuit, est-ce bien là tout ce qu’on est en droit de
demander à une manufacture qui a un passé comme celle
de Sèvres? Je ne me permettrais pas de formuler ici ces

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