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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 15.1889 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Expositon universelle de 1889: la peinture française, l'aquarelle, la gouache, le pastel, le burin, l'eau-forte et lithographie à l'exposition décennale, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25868#0175

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154

L’ART.

La Suède possède en MM. Cari Larsson et Anders Zorn deux champions très distingués;
on sait les succès du premier aux divers Salons de Paris; les aquarelles du second, moins
connu, ont tous les droits à l’accueil le plus flatteur. Dans les Portraits de Mlles S., qui pèchent
par surabondance de tons rouges, les têtes sont charmantes ; viennent ensuite des Enfants dont
l’exécution, si le dessin n’est pas irréprochable, est d’un faire tellement artiste qu’il vous séduit
et vous oubliez quelques peccadilles; enfin, je ne vous donnerai pas Une Première pour un
modèle de distinction de formes, mais que c’est bien établi, enlevé de verve, et que de jolies
choses dans le premier plan !

Les aquarellistes hollandais sont légion, et légion de gens de talent. MM. Artz, Bisschop,
Blommers, Johannes Bosboom, Gabriel, Jozef Israels, Mauve, H. W. Mesdag, Mmc Mesdag,
dont la Nature morte est excellente, bien qu’un peu noire, Ch. Rochussen, W. Roelofs et H. J.
Weissenbruch défendent victorieusement le drapeau des Pays-Bas.

De même que pour leurs tableaux, les artistes des Etats-Unis relèvent par trop de l’École
française pour leurs aquarelles. On ne retrouve pas chez eux l’originalité si accentuée qui donne
tant de prix à l’art de la Grande-Bretagne; on cherche en vain dans leurs rangs quelqu’un de
taille à se mesurer, en tant que personnalité tranchée, avec les exposants anglais et écossais.
M. Frederich S. Church, que j’ai fait connaître aux lecteurs de l’Art il y a quelques années1,
M. Church l’eût probablement pu, tout au moins à un certain degré; malheureusement, M. Church
s’est abstenu.

Nous devons à l’Angleterre les Bateaux de pêche de ELonfleur, par M. R. W. Allan, que
l'on a juchés le plus haut possible, sans doute parce que l’arrangement en est parfait, les voiles
d'une rare justesse, la tonalité très artiste, comme tout l’ensemble du reste ; Venise, de M.. Wil-
frid Bail, aquarelle d’une grande fraîcheur; un Marais près de Moel Siabod (North Wales),
dont M. Th. Collier a si heureusement lavé le ciel ; l’Église de Cley et l'Église de Pinner,
peintures pleines d'air, de M. F. G. Cotrnan ; l’oeuvre maîtresse de M. Alfred East : Un Nouveau
Quartier, à Londres ; — cela est complet, cela a grand air ; la neige est rendue de superbe
façon ; — Saint-Ives, Huntingdon, très agréable morceau de M. Holloway, mais moins person-
nel ; c’est évidemment un souvenir de la manière de Miss Clara Montalba, dont la Riva degli
Schiavoni, à Venise, est d’une belle coloration, et la Tamise, à Chelsea, d'une silhouette distin-
guée ; c’est très bien pris, ainsi que Westminster, de M. Herbert Marshall, à qui il ne manque
que quelques accents de plus pour être œuvre accomplie ; le ciel est parfait ; il en est de même
du ciel de M. Alf. Parsons dans Vieilles Epines, aquarelle qui respire un vif sentiment de
nature. M. W. L. Wyllie, lui, construit beaucoup mieux ses navires qu’il ne peint ses ciels.

Erratum urgent ! Mes maudites pattes de mouches viennent de me jouer un tour pendable.
Je m’aperçois heureusement à temps qu'à la première ligne de la page 151, on a imprimé : les
tonalités bleues des vêtements féminins, au lieu de : les tonalités bleues des nombreux baquets.

(A suivre.) PaUL LeROI .

i. Voir l'Art, 7• année, tome IV, page 2o5. On trouvera aussi des dessins de M. Frederick S. Church à la page 171 du tome II de la
7° année de l'Art, et aux pages 131 et 102 du tome III de la 8e année.
 
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