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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 15.1889 (Teil 2)

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https://doi.org/10.11588/diglit.25868#0288

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NOTRE BIBLIOTHEQUE.

257

DXII

Remarques sur l'Exposition du Centenaire, par le vicomte
E. M. de Vogüé, de l’Académie française. Un volume
in-12 de m-291 pages. Paris, librairie Plon. E. Plon,
Nourrit et Cie, imprimeurs-éditeurs, 10, rue Garan-
cière. 1889.

On sait combien a été brillante et rapide la carrière
littéraire de M. le vicomte de Vogüé, avec quelle distinc-
tion il a porté ce nom, d’une illustration ancienne et
rendu plus célèbre encore, de nos jours, grâce à une per-
sonnalité éminente, par d’importants services rendus dans

la diplomatie et dans les sciences historiques. Le premier
ouvrage de M. le vicomte de Vogüé -— Syrie, Palestine,
Mont Athos, Voyage aux pays du passé, — contenait
quelques-unes des pages à notre avis les plus significatives
et les plus belles que l’on ait écrites de notre temps. Il y
avait notamment un passage véritablement exquis sur
Byblos et ses environs vus à la lueur de la lune. C’étaient
bien là, exprimées avec beaucoup de force, de relief et
d’ampleur, les impressions d’une âme moderne, singuliè-
rement fine, et enrichie de tout ce que peut donner la plus
rare et la plus savante culture.

Le livre actuel de M. le vicomte de Vogüé est destiné
à un grand succès. Les différentes parties, publiées suc-
cessivement dans la Revue des Deux-Mondes, ont été,

Les Bords de la Bièvre; jardins des Gobelins.
Paris, par Auguste Vitu.)

d’ailleurs, très remarquées et commentées, et, fort goûtées
par les lettrés et les curieux, elles ont obtenu de plus la
faveur, si difficile aujourd’hui à conquérir, du grand
public.

L’auteur débute par un Avant-propos dont le tour
ingénieux et charmant explique fort clairement la pensée
de l’œuvre ; « On trouvera dans ce volume, dit-il, les
cahiers d’un étudiant à l’Exposition Universelle de 1889.
Nos grandes Expositions sont des Universités temporaires ;
elles invitent chacun de nous à suspendre ses études habi-
tuelles, pendant un semestre, pour prendre sa part de
l’enseignement encyclopédique offert à tous par tous. Dès
le premier jour, je me suis inscrit à la riante école du
Champ de Mars; j’y ai pris des notes sur les nouveautés
qui sollicitaient mon âttention. » C’est la réunion de ces
notes, admirablement prises, que l’auteur nous donne
dans ce volume spirituel et coloré, plein d’idées, écrit

avec une extrême élégance de style . et une attrayante
richesse de vocabulaire.

Le premier chapitré est intitulé : Aux Portes. — La
Tour. De même que M. Renan a, si nous avons bonne
mémoire, recueilli, dans son Caliban, les discours tenus
par les orgues dans l’église de Milan, de même M. de
Vogüé a noté les propos de la Tour, avec les réponses des
tours Notre-Dame, et les répliques du monument de fer.
La page, bien que parfois bizarre, est éloquente ; elle mé-
riterait d’être transcrite, si l’espace ne nous était stricte-
ment mesuré.

Le chapitre sur VArchitecture caractérise avec justesse
l’effort tenté, non sans bonheur, par les architectes de
l’Exposition. La valeur décorative de cet essai est, à
quelques égards, considérable. « Ces coupoles d’émail,
qu’on dirait colorées aux reflets de l’azur céleste où elles
moment, je les admirais, l’an dernier, sur les médressés
 
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