XI
SIMANCAS—LA GRANJA—SËGOV1E
There studious let me sit,
And hold high converse with the mighty dead.
Je veux ici me recueillir et lier entretien avec les
illustres morts.
Thomson, les Saisons.
Le château, la plaine et les archives de Simancas. — Le château royal de la Granja ou de Saint-Ildefonse,
bien inférieur âu château de Versailles. — Rives de l'Adaja; campagne d'Olmédo. — Ségovie. — Aspect
original de cette ville. — Aqueduc romain et sa chronique. — L'Alcazar et sa chronique. — Monuments
religieux. — Monuments civils. — Hôtel des monnaies. — Population, commerce et industrie.
Ces morts, ils dorment d'une manière bien différente les uns des
autres. A Simancas, j'en vois qui sont entassés sous les combles, au
milieu de parchemins vermoulus, d'armoiries effacées; à la Granja,
le soir, j'aperçois des ombres royales, heureuses d'être affranchies de
l'étiquette de la cour, errantes comme autrefois, mais sans suite, au
milieu de frais bosquets qui les couvrent de leurs rameaux; à Ségovie,
l'aqueduc, l'Alcazar, la cathédrale, types remarquables de trois épo-
ques, de trois civilisations distinctes, me montrent l'islamisme s'inter-
posant entre la Rome païenne et la Rome de Jésus-Christ; l'Arabe
séparant les fils du Tibre des fils de 1'lbérie, jusqu'à ce qu'une seule
nation se fût formée sous l'inspiration d'une même croyance.
SIMANCAS.
Au confluent du Douro avec la Pisuerga, en face d'un pont de dix-
sept arches jeté hardiment par-dessus cette rivière, s'élève un vieux
château qui couvre une vieille ville de son ombre séculaire : c'est
SIMANCAS—LA GRANJA—SËGOV1E
There studious let me sit,
And hold high converse with the mighty dead.
Je veux ici me recueillir et lier entretien avec les
illustres morts.
Thomson, les Saisons.
Le château, la plaine et les archives de Simancas. — Le château royal de la Granja ou de Saint-Ildefonse,
bien inférieur âu château de Versailles. — Rives de l'Adaja; campagne d'Olmédo. — Ségovie. — Aspect
original de cette ville. — Aqueduc romain et sa chronique. — L'Alcazar et sa chronique. — Monuments
religieux. — Monuments civils. — Hôtel des monnaies. — Population, commerce et industrie.
Ces morts, ils dorment d'une manière bien différente les uns des
autres. A Simancas, j'en vois qui sont entassés sous les combles, au
milieu de parchemins vermoulus, d'armoiries effacées; à la Granja,
le soir, j'aperçois des ombres royales, heureuses d'être affranchies de
l'étiquette de la cour, errantes comme autrefois, mais sans suite, au
milieu de frais bosquets qui les couvrent de leurs rameaux; à Ségovie,
l'aqueduc, l'Alcazar, la cathédrale, types remarquables de trois épo-
ques, de trois civilisations distinctes, me montrent l'islamisme s'inter-
posant entre la Rome païenne et la Rome de Jésus-Christ; l'Arabe
séparant les fils du Tibre des fils de 1'lbérie, jusqu'à ce qu'une seule
nation se fût formée sous l'inspiration d'une même croyance.
SIMANCAS.
Au confluent du Douro avec la Pisuerga, en face d'un pont de dix-
sept arches jeté hardiment par-dessus cette rivière, s'élève un vieux
château qui couvre une vieille ville de son ombre séculaire : c'est