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Bégin, Émile Auguste Nicolas Jules; Rouargue, Émile [Ill.]; Rouargue, Adolphe [Ill.]
Voyage pittoresque en Espagne et en Portugal — Paris: Belin-Leprieur et Morizot, éditeurs, 1852

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https://doi.org/10.11588/diglit.70977#0111

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DE VALLADOLID AU GUADARRAMA
Lorsque le voyageur parcourt l'intérieur de ces mon-
tagnes, l'aspérité des chemins, la rapidité des pentes,
la profondeur des précipices, commencent par l'effrayer.
Bientôt l'adresse des mulets qui le portent le rassure, et
il examine à son aise les incidents pittoresques qui se
succèdent pour le distraire.
VOLNEY.
Le Campo-Grande. — Couvent des Carmes déchaussés, prédilection du sculpteur Hernandez. — Le
monastère de Saint-Jean de Latran et le peintre Valentin Diaz. — La Porta Celi et Rodrigo Calderon.
— Une revue de la vieille garde. — Paysage suisse. — Puente del Duero. — Mojados et ses églises
imitées des basiliques romanes. — Puente de Mediana. — Olmedo. — Ses ruines resplendissantes au
rayonnement de la lune. — Villacastin et ses rochers roulés. — La chaine du Guadarrama. — Diffi-
cultés que présente ce passage.
Quatre heures sonnaient quand le mayoral donna le signal du
départ; et huit bêtes ardentes nous entraînant avec rapidité, eurent
bientôt franchi ce célèbre Campo-Grande qui, pour la seconde fois,
m'apparaissait peuplé de souvenirs anciens et de souvenirs modernes.
Le Campo-Grande, c'est la vaste arène des gloires de Valladolid; le
lieu des joûtes, des tournois, des fêtes royales, des supplices solennels.
L'inquisition y alluma ses bûchers, la féodalité castillane y promena
ses bannières; Napoléon y passa la revue de son armée; mais qu'alors
le Campo différait d'aspect de ce qu'il nous apparaît aujourd'hui ! Les
avenues naissantes oû se promène avec affluence la population valla-
dolidienne remplacent des palais, des couvents, des églises démolies.
Le superbe monastère des Carmes déchaussés, carmelitas clescalzos, que
l'illustre Hernandez s'était plu d'embellir, qu'il affectionnait comme
on aime une fille unique, et sous les voûtes duquel il venait tant de
fois puiser des inspirations religieuses, forme maintenant une ca-
serne. On aperçoit un peu plus loin San Juan de Latran, puis la Casa
 
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