LX111
DE MADRID A CUENCA
Villes d'autrefois, peintes et dentelées#
Où chantent jour et nuit mille cloches ailées,
Joyeuses d'habiter dans des clochers à jour.
V. Hugo, Feuilles d'Automne, XXVII.
Le Tage et ses rives. — Tarancon. — Rianzarès et le duc de ce nom. — Celés. — Cuenca, son site
bizarre, son aqueduc, sa cathédrale, son ancienne industrie. — Environs de Cuenca. — Retour à
Madrid par les sierras, par Priego, Huete et Tendilla.
Qu'importe au voyageur les noms plus ou moins ignorés de Vallecas,
d'Arganda et de Parales; qu'importent leurs murailles en torchis,
leurs rares habitants et le défaut d'animation de leurs plaines. Toute la
poésie du pays se concentre le long des rives de la Jarama, du Mança-
narès et de la Tajo dans l'eau de laquelle se mirent l'église gothique
et le vieux château de Villarejos. Avec le Tage, ce fleuve des trouba-
dours, se montre Fuentidueha, puis on atteint les bords du Rianzarès,
patrie de don Ferdinand Muîioz, heureux époux de la reine Marie-Chris-
tine. Il a pris, pour titre ducal, le nom de la rivière qui arrose
son berceau; il y a construit un palais d'une ordonnance très-simple,
mais commode, et fait bénir sa haute fortune par les charités qu'il
répand autour de lui. C'est à deux ou trois kilomètres de Tarancon que
se trouve l'ermitage de Nuestra Seüora de los Rianzarès, en si grande
vénération dans la contrée.
Au delà de Tarancon, sur le sommet d'une montagne, s'élève le cou-
vent d'Uclès, de Tordre de Santiago; vaste construction aussi célèbre
dans l'histoire religieuse que l'est la petite ville d'Uclès dans les annales
de l'empire. Celés fut pris, en 1809, par le duc de Bellune, maréchal
Victor.
DE MADRID A CUENCA
Villes d'autrefois, peintes et dentelées#
Où chantent jour et nuit mille cloches ailées,
Joyeuses d'habiter dans des clochers à jour.
V. Hugo, Feuilles d'Automne, XXVII.
Le Tage et ses rives. — Tarancon. — Rianzarès et le duc de ce nom. — Celés. — Cuenca, son site
bizarre, son aqueduc, sa cathédrale, son ancienne industrie. — Environs de Cuenca. — Retour à
Madrid par les sierras, par Priego, Huete et Tendilla.
Qu'importe au voyageur les noms plus ou moins ignorés de Vallecas,
d'Arganda et de Parales; qu'importent leurs murailles en torchis,
leurs rares habitants et le défaut d'animation de leurs plaines. Toute la
poésie du pays se concentre le long des rives de la Jarama, du Mança-
narès et de la Tajo dans l'eau de laquelle se mirent l'église gothique
et le vieux château de Villarejos. Avec le Tage, ce fleuve des trouba-
dours, se montre Fuentidueha, puis on atteint les bords du Rianzarès,
patrie de don Ferdinand Muîioz, heureux époux de la reine Marie-Chris-
tine. Il a pris, pour titre ducal, le nom de la rivière qui arrose
son berceau; il y a construit un palais d'une ordonnance très-simple,
mais commode, et fait bénir sa haute fortune par les charités qu'il
répand autour de lui. C'est à deux ou trois kilomètres de Tarancon que
se trouve l'ermitage de Nuestra Seüora de los Rianzarès, en si grande
vénération dans la contrée.
Au delà de Tarancon, sur le sommet d'une montagne, s'élève le cou-
vent d'Uclès, de Tordre de Santiago; vaste construction aussi célèbre
dans l'histoire religieuse que l'est la petite ville d'Uclès dans les annales
de l'empire. Celés fut pris, en 1809, par le duc de Bellune, maréchal
Victor.