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Bégin, Émile Auguste Nicolas Jules; Rouargue, Émile [Ill.]; Rouargue, Adolphe [Ill.]
Voyage pittoresque en Espagne et en Portugal — Paris: Belin-Leprieur et Morizot, éditeurs, 1852

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https://doi.org/10.11588/diglit.70977#0264

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XXIII

LEON
Fortes villes du Cid ! ô Valence, ô Léon !
Victor Hugo, Feuilles d'Automne.
Royaume, ville, cathédrale et monuments divers de Léon. — Route de Léon à Astorga. — Enceinte et
cathédrale d Astorga. — Le sculpteur Becerrâ. — Zamora, don Sancho et la princesse Urraca. — Chro-
nique du Cid ; scs aventures, son mariage avec Xiména. — Physionomie antique de Zamora. — Toro.
— La tierra de Campos intéressante au point de vue de l'histoire militaire et de la stratégie — Medina
del Campo. — Route de Medina del Campo à Salamanque. — Ville, monuments, institutions, popu-
lation de Salamanque, surnommée la petite Rome. — Sa double cathédrale, ses églises byzantines, ses
ruines célèbres, son université, divisée en grand collège et en petit collège.
Nous sommes dans l'ancien royaume de Léon, sans avoir pour cela
quitté ni la Galice, ni les Asturies, car, jusqu'au règne de don Garcias,
fils d'Alphonse 111, qui transporta dans la ville de Léon le siège de sa
souveraineté, cette ville et sa province se trouvaient confondues avec
d'autres territoires sous la dénomination générale d'Asturies.
Léon, ville déchue, morne, sombre et silencieuse, ne s'animant plus
que le 24 juin, par l'affluence considérable qu'attire sa foire aux che-
vaux, peuplée de six mille âmes, est assise, comme autrefois, sur les
rives verdoyantesde la Yernësga et du Torio, dont les eaux poissonneuses
s'unissent et vont se jeter ensuite clans l'Esla. Pour écrire l'histoire de cette
ville, il faudrait évoquer l'ombre de ses rois; mais entrons plutôt dans la
cathédrale et dans le couvent de San-Isidro el Real, et nous les verrons
passer devant nous, les uns agenouillés ou couchés sur leur tombe,
les autres debout sur leur coursier de bataille.
Cet édifice remarquable, commencé vers l'année 1199, est une des
églises les plus gracieusement élégantes, les plus déliées et les plus sveltes
de l'Espagne. On croirait voir une basilique anglaise; je devrais dire
plutôt une basilique normande, car nos Français du Nord ont seuls
importé dans la Grande-Bretagne et dans quelques parties de la Pénin-
 
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