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Bégin, Émile Auguste Nicolas Jules; Rouargue, Émile [Ill.]; Rouargue, Adolphe [Ill.]
Voyage pittoresque en Espagne et en Portugal — Paris: Belin-Leprieur et Morizot, éditeurs, 1852

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https://doi.org/10.11588/diglit.70977#0253

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XXII

GALICE
Venez quelquefois sur les tombeaux de vos ancêtres mediter
en présence de leurs cendres sur la vanité des choses d'ici-bas ;
venez les interroger quelquefois sur ce qui leur reste , dans le
séjour ténébreux de la mort, de leurs plaisirs , de leur dignité
et de leur gloire.
Massillon.
Le Fuente de la Teja, rendez-vous des Galiciens et des Asturiens. — Chants provocateurs et luttes qu'ils
ont entre eux. — Caractère et costume des Galiciens, surnommés les Auvergnats de l'Espagne. — Phy-
sionomie de la province. — Lugo. — Betanzos. — La Corogne. — Le Ferrol. — Mondonedo. — San-
tiago, sa cathédrale, ses pèlerinages et ses autres monuments. — L'Université. — Le docteur José Olivarès.
— Chemin de Compostelle à Orense. — Le Minho. — Ville et cathédrale d'Orense. — Las Burgas. —
Allaritz, sépulture de la reine Violenta. — Triangle militaire formé par Orense, Vigo et Pontevedra. —
Tuy. — Caractère artistique de cette ville comparé à celui d'Orense et de Santiago. — Les Maragatos
et les Maragatas.
Un Parisien s'imagine avoir tout vu , tout appris et connaître par
cœur son Espagne, s'il a fait une promenade nocturne depuis le Prado
jusqu'à la Puerta del Sol, assisté à la tertulia d'une grandesse et à la
représentation d'une saynète au théâtre del Principe; mais Madrid,
grande capitale, ville populeuse, formée d'éléments divers, rapprochant
les contrastes, peut devenir un sujet d'études bien plus vaste qu'on ne le
suppose. Malgré sa physionomie moderne, nulle part ailleurs il ne serait
possible de mieux compléter l'Espagne et de saisir avec autant de vé-
rité le caractère moral des provinces qui la composent. J'avais entendu
dire qu'à la Fuente de la Teja, hors d'enceinte, chaque dimanche se
réunissaient les Asturiens et les Galiciens pour y manger le gras-double
au piment, danser la zanganada et s'assommer de coups de bâtons; je
connaissais la taverne des Catalans, la fuente des Basques, etc.; il me
prit envie de faire en zigzag , à travers tout ce bas monde, une prome-
nade d'observation, comme je me rappelais en avoir jadis fait une pen-
dant dix jours chez les faubouriens de Paris, et je partis accompagné
 
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