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VOYAGE EN ESPAGNE.
merçante greffée, comme Bordeaux, sur la cité guerrière, sur la cité
religieuse. La gravure ci-jointe, représentant le portail et les abords de
l'église San-Iago, donnera l'idée de cette ville.
Nous étions allés à Jérès en tartane, le véhicule ordinaire du pays;
nous en revînmes par un steamer, après avoir visité la célèbre Cartuja
d'Alvaro Obirtos de Yaleta (1477) et le pont de Guadalete, où s'embar-
quent annuellement neuf cent mille arrobas (mesure de seize litres)
d'un vin délicieux, dont la consommation paraît très-faible en Espagne,
eu égard à celle de l'étranger.
PUERTO DE SANTA-MARIA.
Celte ville, presque tout à fait nouvelle, s'allongeant tous les jours,
parée de tours magnifiques, ne semble conserver le vieux château qui
la domine, que pour enchâsser dans sa parure un clinquant héral-
dilque. Elle plairait sans cela, mais peut-être elle intéresserait moins.
La p/aza Larga présente certaine magnificence; le quai se montre
digne d'un aussi beau rivage, et le rivage digne d'une mer aussi belle.
Puerto-Real, ville médiocre, située sur une petite baie, en tète du
Trocadéro ; le célèbre canal Santi-Pétri; la Carrara, station navale
importante, et généralement toute l'île de Léon, résument, confondus
les uns avec les autres, les souvenirs d'Hercule et des Phéniciens; les
constructions du Romain Balbus et d'Alonso le Sage; les pensées pra-
tiques de Charles 111; les points de départ ou les résultats des grandes
luttes européennes.
Pour toutes les choses qui concernent la haie cadicienne et le littoral
méditerranéen, depuis l'embouchure du Guadalquivir jusqu'à Barce-
lone, nous allons laisser parler M. le docteur P. Menière. Il a fait, avec
le célèbre Orfila, un voyage que nous avons affectué seul, et sans nous
rendre garant de ses impressions, nous sommes disposé à les croire
aussi vraies que sincères.
VOYAGE EN ESPAGNE.
merçante greffée, comme Bordeaux, sur la cité guerrière, sur la cité
religieuse. La gravure ci-jointe, représentant le portail et les abords de
l'église San-Iago, donnera l'idée de cette ville.
Nous étions allés à Jérès en tartane, le véhicule ordinaire du pays;
nous en revînmes par un steamer, après avoir visité la célèbre Cartuja
d'Alvaro Obirtos de Yaleta (1477) et le pont de Guadalete, où s'embar-
quent annuellement neuf cent mille arrobas (mesure de seize litres)
d'un vin délicieux, dont la consommation paraît très-faible en Espagne,
eu égard à celle de l'étranger.
PUERTO DE SANTA-MARIA.
Celte ville, presque tout à fait nouvelle, s'allongeant tous les jours,
parée de tours magnifiques, ne semble conserver le vieux château qui
la domine, que pour enchâsser dans sa parure un clinquant héral-
dilque. Elle plairait sans cela, mais peut-être elle intéresserait moins.
La p/aza Larga présente certaine magnificence; le quai se montre
digne d'un aussi beau rivage, et le rivage digne d'une mer aussi belle.
Puerto-Real, ville médiocre, située sur une petite baie, en tète du
Trocadéro ; le célèbre canal Santi-Pétri; la Carrara, station navale
importante, et généralement toute l'île de Léon, résument, confondus
les uns avec les autres, les souvenirs d'Hercule et des Phéniciens; les
constructions du Romain Balbus et d'Alonso le Sage; les pensées pra-
tiques de Charles 111; les points de départ ou les résultats des grandes
luttes européennes.
Pour toutes les choses qui concernent la haie cadicienne et le littoral
méditerranéen, depuis l'embouchure du Guadalquivir jusqu'à Barce-
lone, nous allons laisser parler M. le docteur P. Menière. Il a fait, avec
le célèbre Orfila, un voyage que nous avons affectué seul, et sans nous
rendre garant de ses impressions, nous sommes disposé à les croire
aussi vraies que sincères.