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Bégin, Émile Auguste Nicolas Jules; Rouargue, Émile [Ill.]; Rouargue, Adolphe [Ill.]
Voyage pittoresque en Espagne et en Portugal — Paris: Belin-Leprieur et Morizot, éditeurs, 1852

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https://doi.org/10.11588/diglit.70977#0207

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CATALOGNE.
M. Arverse, a fait tout le mérite. Mais en voilà beaucoup trop sur mes
impressions passées. Je ne me serais pas permis d'y arrêter le lecteur, si
l'hommage d'une sincère gratitude ne s'entremêlait point à l'expression
des souvenirs.
Depuis la rivière de Bazo jusqu'au Llobrégat, et dans un rayon d'en-
viron quinze kilomètres, les environs de Barcelone sont agréables,
couverts d'une infinité de jolies campagnes appelées torres. Derrière la
ville, sur une colline, se trouve Sarria, village fort gai, composé d'une
foule de jolies maisons peintes à fresque avec terrasses plantées d'ar-
bres. Beaucoup de filets d'eau l'arrosent; mais telle est la nature sa-
blonneuse du sol, que pour s'y rendre on suffoque de poussière pendant
l'été. Les promenades sur mer, les bains le long du littoral, les excur-
sions qui se font en tartane, le voyage de Barcelone à Mataro par le
chemin de fer sont les distractions habituelles des Catalans. Chaque
jour deux mille voyageurs sillonnent cette voie, et le dimanche elle en
transporte cinq ou six mille1.
MATARO.
Mataro est bien digne d'intérêt : colonie grecque dont les descen-
dants actuels, les femmes surtout, offrent encore le type, cette ville
passe pour avoir été \'llluro de Ptolémée et de Pomponius Mela.
Elle occupe une petite plaine fertile, ceinte de montagnes boisées.
La partie ancienne, ayant encore ses murailles, ses portes, pose sur
une éminence, tandis que la partie moderne, mieux percée, mieux
ouverte, s'étend jusqu'à la mer et présente de larges rues. Des peintures
à fresque en décorent presque toutes les maisons. Elle a deux vieilles
églises où se trouvent divers débris d'antiquité romaine et byzantine.
Mataro, relativement à Barcelone, tient le rang de Roubaix relativement
à Lille. On y fabrique des indiennes, des dentelles, des cotonnades, de la
bonneterie, des étoffes de soie, des toiles à voiles, du cuir, des dentelles,
du savon, et généralement tout ce qui peut concerner la marine. Sa
1 Consultez : Fr. de Diago, Historia de los coudes, in-folio, Barcelona, 1603; Juan de
Diaz Lopez, Tropheos y antiguedades, in- 4, Barcelona, 1639 ; Sauri, Guia en Barcelona,
1818 et ann. seq., etc.

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