173
CATALOGNE.
Ilorcas qui domine la ville d'Urgel. Ses maisons, groupées autour de la
Seu, dont la fondation remonte à l'année 820, occupent le confluent de
deux rivières, la Sègre et la Balira; la Balira, messagère du val d'An-
dorre, nymphe plus gracieuse, plus fraîche assurément qu'une nymphe
de l'Opéra vue de loin à la lueur des quinquets. Dans ces derniers
temps, mais surtout à l'époque de l'invasion française, la Seu d'Urgel
a joué un rôle de quelque importance.
SOLSONA.
La Celsa des anciens, située sur le Rio-Négro, au centre de la Cata-
logue, érigée en évêché par Philippe II, possédait une cathédrale byzan-
tine que les Français ont brûlée en 1810. Il ne reste de ses grandeurs
passées qu'un vieux château flanqué de quatre tours rondes, un palais
épiscopal bâti en 1779, et divers hôtels estampillés d'armoiries. On y
fait un commerce d'objets en fer assez considérable.
CARDONA.
L' Uôeda romaine, aujourd'hui Cardona, ne doit pas seulement à sa
montagne salifère la renommée dont elle jouit; elle la doit encore à
son vieux château, à ses longues lignes de fortifications, à ses jardins de
cyprès. Cette ville n'a jamais subi le joug étranger. Dans l'église collé-
giale se trouvent plusieurs tombeaux de la famille Cardona; mais le
véritable seigneur, le vrai maître, le palladium de la ville, c'est Ra-
mon Nonat, un des plus grands saints de la Catalogue, qui repose
dans la citadelle.
MANRÉSA.
Lorsqu'une plaine fertile se présente au confluent de deux rivières,
et qu'une hauteur dominant cette plaine permet d'y construire des for-
tifications, d'avance, soyez sûr de rencontrer là quelques débris d'an-
tiquité romaine. La Manrésa des Arabes avait été précédée par la
Minorisa des Césars, et sa grande église collégiale devint l'expression
CATALOGNE.
Ilorcas qui domine la ville d'Urgel. Ses maisons, groupées autour de la
Seu, dont la fondation remonte à l'année 820, occupent le confluent de
deux rivières, la Sègre et la Balira; la Balira, messagère du val d'An-
dorre, nymphe plus gracieuse, plus fraîche assurément qu'une nymphe
de l'Opéra vue de loin à la lueur des quinquets. Dans ces derniers
temps, mais surtout à l'époque de l'invasion française, la Seu d'Urgel
a joué un rôle de quelque importance.
SOLSONA.
La Celsa des anciens, située sur le Rio-Négro, au centre de la Cata-
logue, érigée en évêché par Philippe II, possédait une cathédrale byzan-
tine que les Français ont brûlée en 1810. Il ne reste de ses grandeurs
passées qu'un vieux château flanqué de quatre tours rondes, un palais
épiscopal bâti en 1779, et divers hôtels estampillés d'armoiries. On y
fait un commerce d'objets en fer assez considérable.
CARDONA.
L' Uôeda romaine, aujourd'hui Cardona, ne doit pas seulement à sa
montagne salifère la renommée dont elle jouit; elle la doit encore à
son vieux château, à ses longues lignes de fortifications, à ses jardins de
cyprès. Cette ville n'a jamais subi le joug étranger. Dans l'église collé-
giale se trouvent plusieurs tombeaux de la famille Cardona; mais le
véritable seigneur, le vrai maître, le palladium de la ville, c'est Ra-
mon Nonat, un des plus grands saints de la Catalogue, qui repose
dans la citadelle.
MANRÉSA.
Lorsqu'une plaine fertile se présente au confluent de deux rivières,
et qu'une hauteur dominant cette plaine permet d'y construire des for-
tifications, d'avance, soyez sûr de rencontrer là quelques débris d'an-
tiquité romaine. La Manrésa des Arabes avait été précédée par la
Minorisa des Césars, et sa grande église collégiale devint l'expression