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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1831 (Nr. 10-61)

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Numéro 58 (8 Décembre 1831) Planches 116, 117
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https://doi.org/10.11588/diglit.13564#0288

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o Numéro 58.»

mmim-

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. A. Audibert, Rédacteur en chef de la Caricature,
rue Bergère, n. 19.



8 DÉCEMBRE 1851.

Les réclamations et envois d’argent doivent être adressés,
franco, au grand Magasin de Caricatures d’AuBEUT,
galerie Véro-Dodat.

CASTIGAT RÏDENBO MORES.

MORALE, RELIGIEUSE, LITTERAIRE ET SCENIQUE.

t

AVIS.

On trouvera chez M. Aubert tous les anciens numéroS de la Cari-
cature au prix ordinaire de Tabonnement,, jusqu’au ier janvier 183a.
A cette époque, le prix des 5a premiers numéros sera doublé.

Caricatures.

M. PERSIL.

M. Persil prétend que nous n’avons pas le droit d’avoir un avis
quelconque, sur un objet quelconque , ayant trait à une politique
quelconque, par un point quelconque. « —■ Mais, Monsieur, que de-
vient donc la Charte? —Plaît-il? la Charte?_ah! oui, la Charte!

je sais ce que vous voulez dire.,,. Hé! parbleu! la Charte continue
d’être une vérité. C’est une chose convenue. —A la bonne heure;
mais ne dit-elle point quelque part : ToutFrançais a le droit de publier
son opinion, en se conformant aux lois? — Hé bien! après?.... Oui

sans doute, il a ce droit-là ; mais remarquez-le bien, il a ce droit.

en se conformant aux lois. Or, comme la Charte ne dit pas à quelle
espèce de lois il faudra qu’il se conforme, qu’en conséquence rien
n’empêche les législateurs d’en faire qui interdissent ce droit; et
qu’enfin la loi du cautionnement a justement ce résultat pour trente-
deux millions neuf cent-cinquante-neuf mille Français, il s’ensuit

naturellement. que l’article de votre Charte signifie mot à mot :

Tout Français a le droit de publier son opinion, en se conformant

aux lois.... QUI SERONT FAITES POUR l’eN EMPECHER.'- Savez-VOUS

bien, M. Persil, que votre Charte, qui n’est pas la mienne,
est un véritable guet-à-pens? — C’est une vérité. — Qui ça ?
Ce que je dis là? —'Hé non, je parle de la Charte. La Charte est une

vérité!—Bien, bien, ne vous échauffez pas, nous le savons. Ainsi
donc c’est un cautionnement qu’il vous faut? — Oui. — il est prêt. —
donnez. — Du tout. — Pourquoi? — Parce que. — Mais encore? —
Ecoutez. Vous nous traquez avec votre Charte. C’est la haute futaie
dans laquelle vous vous embusquez pour nous détrousser au passage;
c’est votre forêt de Montargis. Hé bien ! nous ne refusons pas de ver-
ser un cautionnement ; pas plus qu’au détour d’un bois on ne refuse
la bourse à un voleur qui vous la demande le pistolet au poing. Le
notre est prêt, je le répète; mais nous ne vous le donnerons qu’à la der-
nière extrémité; après avoir crié, jusqu’à complet enrouement : Au
voleur ! Au voleur ! Au voleur ! En ce moment c’est la Cour royale que
nous appelons à l’aide. L’aide viendra. — Il ne viendra pas. — Il
viendra. — Il ne viendra pas; car, la chose est certaine, vous avez
parlé politique.—Du tout. Parler politique, c’est discuter les actes
du gouvernement; c’est en montrer les désastreuses conséquences;
c’est donner au pouvoir des conseils qu’il ne suivra pas; c’est, en un
mot, faire ce que font le National, le Courrier, la Tribune, tous nos
confrères de grands formats. Or, notre spécialité, toute moqueuse,
nous interdit heureusement de pareilles discussions. Nous n’avons
jamais quitté notre bonnet de fou pour un bonnet de docteur. Nous
nous sommes bornés à vous donner sur les doiats à tous, et c’est ce
qui nous a valu vos persécutions; nous avons fouetté l’ineptie, l’am-
bition et la trahison; nous le ferons encore, nous le ferons toujours;
mais ce sont là des crimes, des vices, des ridicules , ce n’est point de

la politique; à moins que vous prétendiez que la politique actuelle_

— Plaît-il? — Oh! rien, rien. Bref, nous avons fait, nous fesons et
nous continuerons de faire ce qu’ont fait en leur temps, le Lutin, le
Sylphe et le Trilby, trois malins jumeaux qui pincèrent rudement le
cuir de vos prédécesseurs, et que vos prédécesseurs ne poursuivirent
jamais, pour ce, du moins. —Oh! mais, vous parlez là d’avant la

révolution— à cette époque-là_—La Charte n’était pas encore une

vérité?— Ce n’est pas cela que je voulais dire. Au surplus, vous
parlez politique , je le répète. L’autre jour, par exemple, vous annon-
ciez sérieusement des clyssoirs perfectionnés ; hé bien! sous ce voile
allégorique, il y avait certainement de la politique : cela allait même
beaucoup plus loin que vous ne pensez vous-même. Le clyssoir rap-
pelle involontairement M. de Lobau; M. de Lobau, les émeutes; et les
émeutes_ car, se dit-on, pourquoi y a-t-il des émeutes? parce qu’on
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