TYPE DES REINES ET DES DAMES.
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couronne sur le tout, or et pierreries : cinc, mars, quinze estellins. —
Item : nostre fleur de lys d’or (c’est le fleuron du sceptre) que nous
eusmes à noz noces et à nostre couronnement, où il a seize balais, qua-
torze esmeraudes et vint et cinc perles. »
Vers la fin du xiir0 siècle, les tailleurs de sceaux ont figuré les dames
debout sous un léger édifice gothique. Cet encadrement, composé, dès
le principe, de deux colonnettes soutenant un arc brisé en trèfle, s’est
JEANNE DE FRANCE, REINE DE NAVARRE ET COMTESSE D’ÉVREUX.
ensuite compliqué d’élégants motifs empruntés à l’architecture du temps.
Aux simples colonnettes ont succédé des édicules de fantaisie, composés
de plusieurs étages et quelquefois habités par des anges. Le sceau de
Jeanne de France, reine de Navarre et comtesse d’Evreux, 1336, don-
nera une idée de ce riche et délicat travail de gravure.
Le type des dames assises n’offre rien de particulier; on ne le ren-
contre plus passé le xne siècle.
Les dames à cheval sont vêtues comme les dames debout. Elles montent
une haquenée dont l’allure est l’amble; un chien de chasse les accom-
pagne. Le sceau d’Alix, comtesse de Duras, 1261, nous offre un des types
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couronne sur le tout, or et pierreries : cinc, mars, quinze estellins. —
Item : nostre fleur de lys d’or (c’est le fleuron du sceptre) que nous
eusmes à noz noces et à nostre couronnement, où il a seize balais, qua-
torze esmeraudes et vint et cinc perles. »
Vers la fin du xiir0 siècle, les tailleurs de sceaux ont figuré les dames
debout sous un léger édifice gothique. Cet encadrement, composé, dès
le principe, de deux colonnettes soutenant un arc brisé en trèfle, s’est
JEANNE DE FRANCE, REINE DE NAVARRE ET COMTESSE D’ÉVREUX.
ensuite compliqué d’élégants motifs empruntés à l’architecture du temps.
Aux simples colonnettes ont succédé des édicules de fantaisie, composés
de plusieurs étages et quelquefois habités par des anges. Le sceau de
Jeanne de France, reine de Navarre et comtesse d’Evreux, 1336, don-
nera une idée de ce riche et délicat travail de gravure.
Le type des dames assises n’offre rien de particulier; on ne le ren-
contre plus passé le xne siècle.
Les dames à cheval sont vêtues comme les dames debout. Elles montent
une haquenée dont l’allure est l’amble; un chien de chasse les accom-
pagne. Le sceau d’Alix, comtesse de Duras, 1261, nous offre un des types