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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
persuadé que, tout le premier, M. Garnier sera de notre avis.
Ce qui est incontestable, c’est que l’édifice a bien le caractère qui
convient à sa destination. La beauté de l’architecture ornée de marbres
précieux, l’élégance et la virilité de
la sculpture, l’exubérance vigoureuse
des ornements, la grâce de la pein-
ture, la fermeté des tons de la mo-
saïque et la richesse des bronzes for-
ment un splendide ensemble, d’une
intensité décorative extraordinaire, qui
pourra être égalée, mais qui ne sau-
rait être dépassée.
En résumé, ce qu’il faut dire et
dire bien haut, c’est que l’Opéra nous
fait honneur et qu’un pays a le droit
d’être fier de posséder des artistes ca-
pables de réaliser d’aussi vastes con-
ceptions.
Nous voudrions pouvoir reproduire
les superbes dessins, les somptueuses
planches du beau livre que M. Ch. Gar-
MASQUE DU VESTIBULE CIRCULAIRE. . „ . . , -T -,
nier a lait sur 1 Opéra h Nous devons
nous borner à ne montrer que quelques dessins que la Gazette a fait
exécuter par M. Goutzviller d’après des photographies, et des croquis
d’artistes d’après leurs ouvrages. Ces illustrations donneront une idée
approximative du gigantesque ouvrage dont nous parlons. Nous ne pou-
vons mieux faire que de puiser dans le livre de M. Ch. Garnier les ren-
seignements dont nous avons besoin, car nous ne saurions aussi bien
que lui exposer ses idées et décrire les diverses parties de son œuvre.
La façade de l’Opéra a été vivement attaquée, et si elle a été défen-
due par quelques audacieux, elle est surtout bien expliquée par l’auteur.
Nous nous arrêterons à deux points principaux : les proportions de la
façade et sa polychromie. « Dans tout édifice, ce qui est la partie la plus
importante doit être marqué avec le plus d’importance, comme les parties
secondaires ne doivent avoir qu’un développement secondaire. C’est ainsi
qu’un monument prend un caractère défini et indique bien, par ses divi-
\. Le Nouvel Opéra de Paris, 2 vol. et 6 atlas de dessins et de photographies,
par Charles Garnier, architecte, membre de l’Institut. — Paris, 1878. Ducher et C'e,
51, rue des Écoles.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
persuadé que, tout le premier, M. Garnier sera de notre avis.
Ce qui est incontestable, c’est que l’édifice a bien le caractère qui
convient à sa destination. La beauté de l’architecture ornée de marbres
précieux, l’élégance et la virilité de
la sculpture, l’exubérance vigoureuse
des ornements, la grâce de la pein-
ture, la fermeté des tons de la mo-
saïque et la richesse des bronzes for-
ment un splendide ensemble, d’une
intensité décorative extraordinaire, qui
pourra être égalée, mais qui ne sau-
rait être dépassée.
En résumé, ce qu’il faut dire et
dire bien haut, c’est que l’Opéra nous
fait honneur et qu’un pays a le droit
d’être fier de posséder des artistes ca-
pables de réaliser d’aussi vastes con-
ceptions.
Nous voudrions pouvoir reproduire
les superbes dessins, les somptueuses
planches du beau livre que M. Ch. Gar-
MASQUE DU VESTIBULE CIRCULAIRE. . „ . . , -T -,
nier a lait sur 1 Opéra h Nous devons
nous borner à ne montrer que quelques dessins que la Gazette a fait
exécuter par M. Goutzviller d’après des photographies, et des croquis
d’artistes d’après leurs ouvrages. Ces illustrations donneront une idée
approximative du gigantesque ouvrage dont nous parlons. Nous ne pou-
vons mieux faire que de puiser dans le livre de M. Ch. Garnier les ren-
seignements dont nous avons besoin, car nous ne saurions aussi bien
que lui exposer ses idées et décrire les diverses parties de son œuvre.
La façade de l’Opéra a été vivement attaquée, et si elle a été défen-
due par quelques audacieux, elle est surtout bien expliquée par l’auteur.
Nous nous arrêterons à deux points principaux : les proportions de la
façade et sa polychromie. « Dans tout édifice, ce qui est la partie la plus
importante doit être marqué avec le plus d’importance, comme les parties
secondaires ne doivent avoir qu’un développement secondaire. C’est ainsi
qu’un monument prend un caractère défini et indique bien, par ses divi-
\. Le Nouvel Opéra de Paris, 2 vol. et 6 atlas de dessins et de photographies,
par Charles Garnier, architecte, membre de l’Institut. — Paris, 1878. Ducher et C'e,
51, rue des Écoles.