Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Duhousset, Émile: Le cheval dans l'art, 2
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0053

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE CHEVAL DANS L’ART. Z*7

les allures et les mœurs, afin d’en préciser les races, l’instinct, l’énergie
ou la douleur.

Léonard de Vinci et Albert Durer s’occupèrent, dit-on, de tracer des
règles pour la construction des chevaux, ainsi que les écrivains de leur
temps nous le font présumer dans leurs récits ; mais, si nous devons
déplorer la perte de ces précieux originaux, il nous est facile de con-
stater que les préceptes techniques de cet enseignement ne profitèrent ni
à leurs élèves ni aux artistes de leur époque. Les œuvres hippiques elles-
mêmes de ces maîtres, toutes spéciales qu’elles étaient, ne font pas
preuve d’études bien sérieuses. Il est évident que la comparaison avec la
nature leur est défavorable. Sans remonter trop haut dans l’histoire, nous
passerons d’abord en revue quelques peintres dont les noms s’illus-
trèrent au xvne siècle dans la représentation de sujets hippiques.

Salvator Dosa (1615 -J-1673), artiste plein de fougue, protégé par les
Médicis, laissa les paysages lumineux et sinistres, auxquels il devait ses
premiers succès, pour s’adonner aux grandes compositions des tableaux
historiques, dans lesquels il sut disposer avec habileté et dramatiquement
les groupes animés. Nous avons de lui, au Louvre, un sujet qui fut offert
à Louis XIV : la Grande bataille, peinte en 1652, dans laquelle bon
nombre de chevaux s’agitent avec des poses et des formes prises dans le
domaine de la fantaisie. Nous constatons la même insuffisance du dessin
réel des animaux dans la Bataille d’Arbelles et le Choc de cavalerie de son
contemporain Jacques Courtois, dit le Bourguignon (1621 f 1676),
qui, comme lui, travaillait en Italie.

Le Brun (1619 f 1690), dont la gravure a popularisé les grandes com-
positions qui le rendirent célèbre, nous offre la même convention pour
la forme de la tête et les croupes énormes; le dessin des jambes gratifie
celles-ci d’une musculature erronée précédant des jarrets qui demeure-
raient perpétuellement inactifs avec une telle anatomie, ne répondant
nullement à la structure, si bien ordonnée, de cette région des solipèdes.

Philippe Wouwerman (1620 f 1668) dans ses chasses, ses marchés
aux chevaux, ses chocs de cavalerie, et Van der Meulen (163h -J-1690),
dont l’œuvre hippique fut si importante, procédèrent de la même façon,
ainsi que tous les peintres qui s’occupèrent du cheval au xvne siècle.

Avec Charles Parrocel (1688 j- 1752), dont le talent florissait dans le
commencement du xvme siècle, nous nous rapprochons de notre époque
sans constater de grands progrès. Cependant l’artiste dont nous nous
occupons était le fils d’un peintre de batailles et, par goût, servit dans la
cavalerie afin" de se familiariser avec le cheval, dont son intention était
d’"étudier d’après nature tous les détails ainsi que les habitudes. On
 
Annotationen