BIBLIOGRAPHIE.
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Tellement de contrôler les indications géographiques, ethnographiques et autres four-
nies avec M. Reclus par nos propres notes. Pas une fois nous n’avons surpris l’auteur en
défaut d’information ou en flagrant délit d’inexactitude. Bien mieux, nous avons trouvé
dans son travail la trace de renseignements qui n’ont pu lui parvenir que lorsque le
texte était déjà en cours d’impression.
Ce IXe volume est consacré à l’Asie intérieure, c’est-à-dire à l’Afghanistan, à la
Perse, à la Turquie d’Asie et à l’Arabie.
Ne quittons pas la géographie sans ajouter que le Tour du monde entre dans sa
vingt-cinquième année, avec la bonne mine de quelqu’un qui entend continuer une
brillante carrière. Cette belle publication a été une des créations les plus heureuses
de la maison Hachette; c’est d’elle qu’a été tirée la Rome de Francis Wey, VInde des
Rajahs, de M. Rousselet, la Syrie de M. Lortet, qui paraît aujourd’hui, et tant d’autres
volumes magnifiquement illustrés,
VI. — Paris a travers les âges, depuis le xme siècle jusqu’à nos jours, fidè-
lement restitué, d’après les documents authentiques, par M. F. Hoff-
bauer, architecte. Texte par MM. Éd. Fournier, P. Lacroix, Bonnardot,
Cousin, V. Dufour, etc. Paris, Didot, là livraisons formant deux gros vo-
lumes in-folio.
Nous avons déjà rendu compte de cette intéressante et magnifique publication,
lors de l’apparition des premières livraisons. Nous avons dit et nous devons répéter
avec quel talent et quelle connaissance du vieux Paris M. Iloffbauer s’est acquitté de
sa tâche. Ses vues cavalières, ses plans, ses restitutions sont des œuvres sévèrement
étudiées; et les plus parfaits moyens de reproduction ont été mis à sa disposition.
Aujourd’hui l’ouvrage est terminé ; il se présente au public dans sabelleetforte unité.
Il nous suffira de citer les titres des principaux chapitres pour en indiquer toute
l’importance. Ce tab'eau de Paris ancien embrasse l’Hôtel de Ville, le Châtelet, le
Louvre, la Cité, la Tour de Nesle, le cimetière des Innocents, le Pont-Neuf et le Palais
de Justice, la Bastille, l’Arsenal, le Palais-Roval, les Tuileries, le Petit-Châtelet et
l’Université, Notre-Dame, l’Hôtel-Dieu et le Temple. On y a ajouté le Paris gallo-romain,
avec texte de M. Alb. Lenoir. L. G.
VIL — Directoire, Consulat et Empire (1795-1815), par Paul Lacroix. Paris,
Didot; 1 vol. in-à°, illustré de 10 chromolithographies et de 350 gravures
sur bois, d’après les monuments de l’art de l’époque.
L’infatigable « Bibliophile Jacob » vient de payer son tribut annuel à l’histoire
nationale; après avoir raconté le moyen âge, le xvue et le xviue siècle, il aborde une
époque qui, pour être plus près de nous, n’en est pas mieux connue; son immense
savoir et la faculté qu’il a au plus haut point de classer et de mettre en lumière les
hommes, les faits et 1rs choses, lui ont permis d’en tracer un résumé substantiel,
instructif et toujours intéressant.
M. Paul Lacroix divise son sujet en trois parties : dans la première, il éludie les
mœurs et les usages de la société nouvelle que la Révolution venait d’enfanter,
société bizarre et souvent charmanle, où l’on retrouve certaines qualités et la plupart
des vices de l’ancienne : la « corruption » du régime disparu n’a pas sombré dans la
tourmente où il s’est englouti. La seconde partie traite des sciences et des lettres; le
mouvement intellectuel de l’époque y est retracé à grands traits, comme il convient à
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Tellement de contrôler les indications géographiques, ethnographiques et autres four-
nies avec M. Reclus par nos propres notes. Pas une fois nous n’avons surpris l’auteur en
défaut d’information ou en flagrant délit d’inexactitude. Bien mieux, nous avons trouvé
dans son travail la trace de renseignements qui n’ont pu lui parvenir que lorsque le
texte était déjà en cours d’impression.
Ce IXe volume est consacré à l’Asie intérieure, c’est-à-dire à l’Afghanistan, à la
Perse, à la Turquie d’Asie et à l’Arabie.
Ne quittons pas la géographie sans ajouter que le Tour du monde entre dans sa
vingt-cinquième année, avec la bonne mine de quelqu’un qui entend continuer une
brillante carrière. Cette belle publication a été une des créations les plus heureuses
de la maison Hachette; c’est d’elle qu’a été tirée la Rome de Francis Wey, VInde des
Rajahs, de M. Rousselet, la Syrie de M. Lortet, qui paraît aujourd’hui, et tant d’autres
volumes magnifiquement illustrés,
VI. — Paris a travers les âges, depuis le xme siècle jusqu’à nos jours, fidè-
lement restitué, d’après les documents authentiques, par M. F. Hoff-
bauer, architecte. Texte par MM. Éd. Fournier, P. Lacroix, Bonnardot,
Cousin, V. Dufour, etc. Paris, Didot, là livraisons formant deux gros vo-
lumes in-folio.
Nous avons déjà rendu compte de cette intéressante et magnifique publication,
lors de l’apparition des premières livraisons. Nous avons dit et nous devons répéter
avec quel talent et quelle connaissance du vieux Paris M. Iloffbauer s’est acquitté de
sa tâche. Ses vues cavalières, ses plans, ses restitutions sont des œuvres sévèrement
étudiées; et les plus parfaits moyens de reproduction ont été mis à sa disposition.
Aujourd’hui l’ouvrage est terminé ; il se présente au public dans sabelleetforte unité.
Il nous suffira de citer les titres des principaux chapitres pour en indiquer toute
l’importance. Ce tab'eau de Paris ancien embrasse l’Hôtel de Ville, le Châtelet, le
Louvre, la Cité, la Tour de Nesle, le cimetière des Innocents, le Pont-Neuf et le Palais
de Justice, la Bastille, l’Arsenal, le Palais-Roval, les Tuileries, le Petit-Châtelet et
l’Université, Notre-Dame, l’Hôtel-Dieu et le Temple. On y a ajouté le Paris gallo-romain,
avec texte de M. Alb. Lenoir. L. G.
VIL — Directoire, Consulat et Empire (1795-1815), par Paul Lacroix. Paris,
Didot; 1 vol. in-à°, illustré de 10 chromolithographies et de 350 gravures
sur bois, d’après les monuments de l’art de l’époque.
L’infatigable « Bibliophile Jacob » vient de payer son tribut annuel à l’histoire
nationale; après avoir raconté le moyen âge, le xvue et le xviue siècle, il aborde une
époque qui, pour être plus près de nous, n’en est pas mieux connue; son immense
savoir et la faculté qu’il a au plus haut point de classer et de mettre en lumière les
hommes, les faits et 1rs choses, lui ont permis d’en tracer un résumé substantiel,
instructif et toujours intéressant.
M. Paul Lacroix divise son sujet en trois parties : dans la première, il éludie les
mœurs et les usages de la société nouvelle que la Révolution venait d’enfanter,
société bizarre et souvent charmanle, où l’on retrouve certaines qualités et la plupart
des vices de l’ancienne : la « corruption » du régime disparu n’a pas sombré dans la
tourmente où il s’est englouti. La seconde partie traite des sciences et des lettres; le
mouvement intellectuel de l’époque y est retracé à grands traits, comme il convient à