126
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
ment d'Hélène} n° 303, au Louvre, Mars, au British Muséum, Céphale
et Procris, de la collection Narford, où, au-dessus d’une de ces lettres
à reflet, nous lisons la signature entière de Xanto de Rovigo.
Faenza. — Il faut voir à Bologne le pavage de la chapelle Bentivoglio,
à San-Jacomo-Maggiore, et celui de San-Petronio, pour connaître les dé-
buts de l'École faentine. Avec le premier, nous n’aurons qu'une date :
1/i/i5, inscrite dans la chapelle même, où nous apprenons qu’elle fut
acquisitn, eslabilit a} orna ta par Annibal, fils d’Anton. Galeazzo Bentivo-
glio, le 25 février 1AA5. La date en elle-même n’est pas discutée, mais le
savant professeur Fratti, de l’archigymnasio de Bologne, ne croit pas ce
carrelage de beaucoup antérieur à celui de San-Petronio, qui porte sa
date, 1 Zi87. Il ne faut pourtant que les comparer, étudier leur ornemen-
tation, pour juger de leur différence archéologique. Le premier est encore
tout empreint de l’art persan ; de longues feuilles lancéolées, vert, violet,
jaune et bleu turquoise retracent, sur un fond d’émail blanc, les souve-
nirs des faïences orientales. Les carreaux de la bordure se rapprochent
du genre italien, il est vrai, mais le lapis central n’est qu’une repro-
duction presque exacte des faïences de Lindos. A San-Petronio, au con-
traire, nous allons voir la décoration faentine birn nettement établie, et
les renseignements que ces carreaux vont nous fournir sont des plus pré-
cieux.
A l’extrémité d'une des bordures, voilà 1A87, date précise qui
nous marque bien exactement le moment de la fabrication. Loin d’être,
comme le pavage de San-Jacomo, une sorte de tapis céramique, c’est
une mosaïque de pavés divers, comme nous l’apprend,"du 'reste, l’acte
de donation du chanoine Vaselli : Pulcherrimam salicatam de qua-
drattis vitricatis cum dîner sis rebus in illis colloratis\ et, de fait, on y
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
ment d'Hélène} n° 303, au Louvre, Mars, au British Muséum, Céphale
et Procris, de la collection Narford, où, au-dessus d’une de ces lettres
à reflet, nous lisons la signature entière de Xanto de Rovigo.
Faenza. — Il faut voir à Bologne le pavage de la chapelle Bentivoglio,
à San-Jacomo-Maggiore, et celui de San-Petronio, pour connaître les dé-
buts de l'École faentine. Avec le premier, nous n’aurons qu'une date :
1/i/i5, inscrite dans la chapelle même, où nous apprenons qu’elle fut
acquisitn, eslabilit a} orna ta par Annibal, fils d’Anton. Galeazzo Bentivo-
glio, le 25 février 1AA5. La date en elle-même n’est pas discutée, mais le
savant professeur Fratti, de l’archigymnasio de Bologne, ne croit pas ce
carrelage de beaucoup antérieur à celui de San-Petronio, qui porte sa
date, 1 Zi87. Il ne faut pourtant que les comparer, étudier leur ornemen-
tation, pour juger de leur différence archéologique. Le premier est encore
tout empreint de l’art persan ; de longues feuilles lancéolées, vert, violet,
jaune et bleu turquoise retracent, sur un fond d’émail blanc, les souve-
nirs des faïences orientales. Les carreaux de la bordure se rapprochent
du genre italien, il est vrai, mais le lapis central n’est qu’une repro-
duction presque exacte des faïences de Lindos. A San-Petronio, au con-
traire, nous allons voir la décoration faentine birn nettement établie, et
les renseignements que ces carreaux vont nous fournir sont des plus pré-
cieux.
A l’extrémité d'une des bordures, voilà 1A87, date précise qui
nous marque bien exactement le moment de la fabrication. Loin d’être,
comme le pavage de San-Jacomo, une sorte de tapis céramique, c’est
une mosaïque de pavés divers, comme nous l’apprend,"du 'reste, l’acte
de donation du chanoine Vaselli : Pulcherrimam salicatam de qua-
drattis vitricatis cum dîner sis rebus in illis colloratis\ et, de fait, on y