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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

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Nr. 3
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Frizzoni, Gustavo: La Galerie Nationale de Londres et la Vierge aux Rochers: à propos d'une nouvelle publication
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0244

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GALERIE NATIONALE DE LONDRES.

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graphiques des tableaux contenues clans ce volume sont au nombre de
quarante et une et se rapportent aux œuvres les plus caractéristiques
des différentes écoles de l’Italie. Parmi ces reproductions, une trentaine
ont été faites au moyen des procédés photographiques ou héliographi-
ques, dont la fidélité donne une idée plus exacte des originaux, que tout
autre moyen plus artistique d’interprétation.

Nous ferons d’abord observer que la Galerie Nationale de Londres a
fait de nombreuses et importantes acquisitions depuis la publication des
articles de M. Reiset, à l’intérêt desquels d’ailleurs M. Richter ne
manque pas de rendre justice.

La compétence de l’auteur a trouvé matière à s’exercer dès le pre-
mier chapitre, qui est relatif aux origines de Part italien et à ses rela-
tions avec l’art byzantin. Parmi les artistes les plus célèbres de la pre-
mière époque, la collection de Trafalgar-Square compte précisément le
vénérable Duceio di Buoninsegna de Sienne. M. Richter remarque avec
raison à quel degré ce peintre se sert directement des prototypes byzan-
tins en les rajeunissant et en les développant au goût de son époque.

Les peintres du xve siècle, à Florence, sont naturellement l’objet de
l’attention spéciale du critique. Je me contenterai d’indiquer ici le soin
qu’il a mis à faire une distinction aussi rigoureuse que possible entre
les œuvres originales de Sandro Botticelli et celles de ses collaborateurs
ou de ses élèves1. Les méthodes critiques employées par M. Richter en
général, et poursuivies dans leurs déductions les plus rigoureuses, l’ont
conduit à des conclusions souvent différentes de celles de M. Reiset.

Nous sommes, à ce propos, redevablés à M. Richter du mérite d’une
découverte intéressante au sujet du panneau de Pontormo acquis par la
Galerie à la vente Hamilton. Cet ouvrage, à petites figures formant plu-
sieurs groupes, représente des épisodes de Y Histoire de Joseph, ainsi
que M. Richter l’a parfaitement démontré d’après un passage de Vasari
clans la vie du Pontormo. 'Vasari, en effet, parle à cet endroit d’un tableau
de Pontormo possédé par les Borgherini de Florence, et signale dans une
des figures qui s’y trouvent celle d’un jeune garçon qui n’est autre que le
portrait du peintre Angiolo Bronzino à l’âge de dix ans. La description de
l’historiographe se rapporte d’une façon précise au tableau de la collection
Hamilton et en fixe l’exécution à peu près à l’année 1512.

En passant en revue l’école ombrienne, M. Richter s’arrête avec une

\. Il suffirait de rappeler à ce propos que la figure de Y Abondance, aujourd’hui
dans la collection du duc d’Aumale, a été classée par M. Reiset, son précédent pro-
priétaire, parmi les ouvrages authentiques de Botticelli, tandis que M. Lermolieff, dans
son livre récent sur l’art italien, la classe avec raison parmi les œuvres de son école.
 
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