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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

DOI issue:
Nr. 3
DOI article:
Duhousset, Émile: Le cheval dans l'art, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0262

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

2k8

Y.

PROPORTIONS

Les proportions relatives sont la conséquence de la mensuration d’un
grand nombre de chevaux, répondant aux rapports d’ensemble les plus
favorables à un fonctionnement avantageux et produisant une symétrie
parfaite.

Tous les chevaux ne sont pas construits de la même manière les uns
par rapport aux autres ; personne n’ignore qu’il y en a de grands, de
petits, de courts, de longs, sans qu’il soit nécessaire de particulariser ces
dissemblances; mais la règle dont nous parlons doit être générale, s’a-
dapter à tous et, individuellement, les mêmes proportions peuvent s’ap-
pliquer, quoique, entre eux, les animaux varient de formes ; car ils tien-
nent toujours un peu des contrées où ils sont nés, mais leur espèce ne
change pas, et chaque individu porte en lui-même la base de sa mensu-
ration.

C’est Bourgelat, le célèbre fondateur des écoles vétérinaires, dans
son remarquable traité de la conformation extérieure du cheval, qui,
après mûr examen, établit le premier les proportions se rapportant le
plus, dans leur ensemble, au bon cheval de son époque.

Combien d’erreurs, depuis lui, se sont produites et propagées par
ceux qui voulurent quand même réfuter le maître, sans s’astreindre à
passer réellement par l’étude sérieuse de la nature, la seule qui eût fait
droit à leurs appréciations, si elles eussent été réalisables. Il n’en restera
que la fiction d’un louable désir, sans doute, mais que le fait ne confir-
mera malheureusement jamais.

Le dessin déclaré un peu primitif de Bourgelat s’éloigne moins de la
nature que les combinaisons, plus ou moins excentriques, de ceux qui le
dénigrèrent sans raisons valables.

L’étude constante des proportions dont, en principe, tous les hippo-
logues admettent les règles, amènera certainement à la découverte de
compensations pour les dissemblances, mais, jusqu’ici, les progrès de
cette science restent un peu stationnaires. C’est une question capitale
intéressant les éleveurs. Pour la résoudre il faudra du temps et des apti-
tudes spéciales.

11 est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de formuler abso-
lument l’idée du beau. Nous devons, lorsque nous nous occupons des
 
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