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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

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Nr. 3
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Duhousset, Émile: Le cheval dans l'art, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0263

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LE CHEVAL DANS L’ART.

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animaux, décrire les détails musculaires qui constiluent la puissance et
la vitesse, enseignement aussi utile à l’homme de cheval qu’à l’artiste.
Ce dernier chercherait vainement, à notre époque, à créer un type con-
ventionnel dont son imagination ferait les frais.

Ce n’est que par une longue pratique qu’on apprend à juger le che-
val; il ne faut donc rien négliger de ce qui peut amener à ce résultat,
fruit de l’observation bien étayée sur une base facilement appréciable.
Des expériences, journellement continuées, me prouvèrent qu’il fallait
encore s’en tenir à la longueur de la tête, comme étant la meilleure me-
sure comparative applicable aux divisions du cheval. C’est l’unité choisie
par Bourgelat, parce que, parfaitement définie, elle offrait le moins de
chance d’erreur.

Les animaux, ainsi que les hommes, varient de formes en raison du
sol, de l’alimentation et des habitudes; on doit en tirer la conséquence
qu’un animal, parfait dans les dimensions de toutes les parties de son
corps, sera un type irréalisable dont les beautés de détails sont éparses
dans la masse des individus.

Mais nous cessons de rester dans l’hypothèse des souhaits pour entrer
dans le domaine de la vie réelle, si le plus grand nombre des chevaux à
l’étude présentent la longueur d’une fraction choisie d’un sujet, presque
constamment dans le même rapport avec telle autre mesure d’une autre
partie du même individu ; c’est cette répétition soutenue de la longueur
de la tête, dans de nombreuses expériences, qui me permet d'affirmer,
avec nos premiers maîtres, que la tête est toujours la meilleure unité
comparative. Ce choix est justifié par sa facile délimitation.

Afin de rendre plus net l’énoncé que nous allons faire des propor-
tions au moyen d’une figure, nous avons placé autant que possible les
noms sur les différentes parties qu’ils désignent et des lettres aux extré-
mités des lignes pour suivre nos explications sur le dessin de profil ; il y
a, au coin de la planche, une petite échelle permettant la vérification au
compas.

La hauteur du cheval ou sa taille se mesure sur la verticale H.G du
sol au garrot.

Sa longueur se prend de l’extrémité antérieure du bras, dite pointe de
l’épaule L, à I, pointe de la fesse, terminaison du bassin.

L’exemple que nous donnons est un animal ayant deux fois et demie
la longueur de sa tête dans ses grandes dimensions, égalité se rencon-
trant assez souvent sur des types bien constitués et de bon service, pour
qu’une démonstration s’appuie sur un cheval ainsi établi.

C’est, comme nous l’avons dit plus haut, la longueur de la tête N. B qui

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